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Actualités - REPORTAGES

Cortbawi : le métier est saturé

bâtonnier de 1995 à 1997, Me Chakib Cortbawi est, depuis, un personnage incontournable du barreau. Aujourd’hui, à la veille de l’élection d’un nouveau bâtonnier, il est sollicité par la plupart de ses collègues. Ces derniers recueillent les mots d’ordre de dernière minute concernant l’élection des quatre membres du conseil de l’Ordre et du bâtonnier. «Cette année, le résultat n’est pas prévisible, deux ou trois candidats se détachent, mais la décision ne se fera que dimanche», souligne-t-il. Me Cortbawi considère que l’Ordre des avocats est confronté aujourd’hui à un grave problème : le nombre d’adhérents est de plus en plus élevé. Une grande majorité des étudiants choisissent comme métier d’avenir la médecine, le génie ou le droit. «Il n’y a pas d’orientation professionnelle au Liban», souligne l’ancien bâtonnier. «Les autres Ordres comme par exemple ceux des ingénieurs ou des médecins acceptent des membres venus d’universités étrangères alors que les membres du barreau doivent impérativement avoir étudié le droit libanais. Ils sont donc uniquement issus des universités libanaises», explique Me Cortbawi qui souligne que même avec cette différence, «le métier est saturé». Par ailleurs, le problème de la quantité implique le problème de la qualité. En effet, le marché du travail étant saturé, un grand nombre d’avocats est obligé d’accepter des honoraires très bas. La qualité du travail s’en ressent. Le bâtonnier Cortbawi estime que «le barreau doit appliquer des mesures draconiennes au niveau des tests d’entrée», et d’ajouter qu’«avec la mondialisation, la concurrence au Moyen-Orient et l’ouverture prochaine des frontières, le Liban ne pourra pas rivaliser avec ses voisins que s’il est supérieur au niveau de la qualité». D’autre part, sur le plan national, le bâtonnier Cortbawi considère que l’Ordre des avocats «reste un bastion pour la défense des libertés et des droits de l’homme». «Nous aspirons à une vraie démocratie, à une souveraineté totale – et non une souveraineté de pure forme – ainsi qu’à un pouvoir judiciaire indépendant». Deux ans après avoir terminé son mandat, Me Cortbawi considère que «c’était une période très difficile car nous vivions une vie publique intense». Le bâtonnier se doit d’interrompre son activité professionnelle, mais il reste sollicité à toutes les occasions. «De ce fait, il ne lui reste plus beaucoup de temps à consacrer à sa famille», précise Me Cortbawi.
bâtonnier de 1995 à 1997, Me Chakib Cortbawi est, depuis, un personnage incontournable du barreau. Aujourd’hui, à la veille de l’élection d’un nouveau bâtonnier, il est sollicité par la plupart de ses collègues. Ces derniers recueillent les mots d’ordre de dernière minute concernant l’élection des quatre membres du conseil de l’Ordre et du bâtonnier. «Cette année, le...