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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : marché calme et très étroit

Le dollar est resté confiné dans d’étroites limites hier, à Beyrouth, dans un marché dépourvu d’intérêts à l’achat en dehors des quelques besoins commerciaux de la clientèle en présence d’une contrepartie valable à la vente de cette monnaie à des fins de placements en livre libanaise. Mais après que la Banque du Liban (BDL) eut maintenu en l’état ses deux taux d’intervention entre 1 501,00 et 1 514,00 LL, le billet vert a dû achever la journée au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier, tout en se négociant pratiquement en deçà de ce taux au bas de la fourchette d’intervention de la BDL en raison de l’abondance relative de l’offre. En effet, les établissements de crédit ont été amenés à traiter le billet vert toute la journée entre 1 501,00 et 1 502,00 LL dans des échanges peu fournis, ne dépassant pas quelque six millions de dollars entièrement placés par les banques à l’achat et à la vente. Remontée du dollar à l’étranger À l’étranger, le dollar est remonté hier face à toutes les autres grandes monnaies, notamment l’euro, sur les marchés des changes internationaux avec une économie américaine toujours vive comme en témoignent les chiffres de demandes d’allocations chômage et du commerce extérieur aux États-Unis. La monnaie unique européenne est repartie à la baisse malgré un rapport IFO sur le climat des affaires en Allemagne meilleur que prévu et face à un dollar autrement soutenu par une bonne performance de Wall Street. Elle avait pourtant bien commencé la journée d’hier après l’annonce d’une nouvelle amélioration de l’indice IFO à 96,10 points le mois dernier contre 95,40 points en septembre. Mais bien que positives, ces données ne sont pas parvenues à convaincre le directoire de la Banque centrale européenne (BCE) à resserrer davantage sa politique monétaire à l’issue de sa réunion bimensuelle, hier, confirmant le sentiment qu’elle ne relèvera pas à nouveau le loyer de l’argent de sitôt. Le dollar a profité de son côté de l’annonce d’un creusement moins fort que prévu du déficit commercial américain qui s’est élevé en septembre à 24,41 milliards de dollars au lieu de 24,75 milliards attendus, contre 23,55 milliards en août. Ces chiffres ont été bien accueillis par les marchés financiers dans la mesure où ce creusement du déficit était dû à la hausse des prix du pétrole. En outre, l’annonce d’une diminution de 3 000 demandes d’allocations chômage la semaine dernière aux États-Unis, confirmant que le marché du travail restait étroit comme l’avait souligné la Réserve fédérale (Fed) en remontant mardi dernier ses taux directeurs d’un quart de point en pourcentage, est venue aussi soutenir le dollar qui s’est négocié à la hausse, à New York, comme suit : – 1,0293 pour un euro contre 1,0415, la veille – 1,6160 pour un sterling contre 1,6250 – 1,9003 DM contre 1,8785 – 6,3730 FF contre 6,2995 – 1,5565 FS contre 1,5395 – 1 881,35 lires contre 1 859,50 – 105,95 yens contre 105,40. Bourse de Beyrouth : sous le signe de la hausse de Solidere A À la Bourse de Beyrouth, la tendance a été soutenue hier par la hausse des actions A de Solidere de 6 1/2 à 6 3/4 dollars, dans un marché étriqué et autrement stationnaire sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a augmenté de 0,29 % à 74,61 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu à 177,20 points. Ce mouvement s’est produit hier dans un volume d’affaires excessivement faible avec seulement 6 100 actions (dont 4 600 actions sur Solidere A) d’une valeur globale de 42 394 dollars (dont 31 050 dollars sur Solidere A). Wall Street : en hausse grâce à Hewlett-Packard Sur les places boursières internationales, Wall Street a été tirée à la hausse hier par Hewlett-Packard, le principal groupe informatique américain qui est revenu en territoire record grâce à la fois aux bons résultats financiers trimestriels présentés la veille après la clôture et à la forte progression de l’action de sa division instruments Agilent, dont il détient 85 % du capital, au premier jour de sa cotation sur la Bourse de New York. Le titre Agilent, qui a progressé hier de plus de 53 %, a été la valeur la plus travaillée à Wall Street avec plus de 25 millions d’actions échangées. De plus, la cote américaine a réagi relativement favorablement à la publication de demandes d’allocations chômage en baisse la semaine dernière ainsi qu’aux chiffres du commerce extérieur américain dont l’aggravation du déficit provenait essentiellement de la hausse des prix du pétrole. Cela étant, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles, dans lequel Hewlett-Packard représente à lui seul plus de 84 points de gains, a bondi d’un plus bas à 10 886,15 points à un plus haut à 11 045,80 points, avant d’afficher en préclôture 11 028,05 points, en hausse de 144,96 points sur la veille. Les marchés européens dopés par les télécoms et les technologiques Les valeurs européennes ont terminé dans l’ensemble en nette hausse jeudi, portées par l’indice Dow Jones et par l’engouement des investisseurs pour les valeurs technologiques et des télécommunications. «Le principal facteur de hausse reste la saga Mannesmann qui a donné une note positive au marché ; il semble que l’optimisme soit au rendez-vous», a commenté Edwin Moser (Merck Finck & Co). À Paris, l’indice Cac 40 a inscrit son 14e record de clôture en 15 séances avec un gain de 1,32 %, alors que les investisseurs voulaient absolument se renforcer sur le marché avant le dernier terme boursier de l’année. À Francfort, l’indice Dax a affiché une hausse de même ampleur (+1,36 %). La Bourse de Madrid s’est adjugé 0,81 %, celle de Milan 1,15 % et celle d’Helsinki 5,05 %, tandis que les valeurs néerlandaises s’octroyaient 0,68 %. En revanche, Londres, contrairement à son habitude, a eu du mal à emboîter le pas au Dow Jones, le FTSE 100 perdant 0,07 %. Zurich a terminé pratiquement inchangée (+0,06 %), de même que Bruxelles (+0,10 %). Les indices multipays ont reflété l’engouement des investisseurs. Ils ont tous deux terminé sur de nouveaux records, l’Eurotop 300 paneuropéen s’adjugeant 0,9 %, tandis que l’Euro STOXX 50 limité à la zone euro a progressé de 1,58 %. Mannesmann, qui avait fait jeudi l’objet de prises de bénéfices, a rebondi de 5,52 % à 207,50 euros, les investisseurs tablant sur le lancement imminent d’un raid sur le groupe industriel diversifié dans les télécommunications par son concurrent, le britannique Vodafone AirTouch. Les principaux administrateurs de Vodafone doivent se réunir jeudi soir au siège social du groupe à Londres pour mettre au point les détails d’une OPA hostile, à temps pour que le conseil de surveillance de Mannesmann, qui se réunit aujourd’hui, puisse l’examiner. Une offre de Mannesmann sur Vodafone apparaît d’autant plus probable que le groupe allemand, qui avait cherché à empêcher la banque américaine Goldman Sachs de conseiller Vodafone, via une action en justice, a été débouté hier matin. Vodafone s’est adjugé 2,53 %. Les autres grands opérateurs téléphoniques étaient également très recherchés. Avec un bond de 5,16 %, Telefonica a touché un nouveau plus haut historique. Les analystes ont revu à la hausse leurs prévisions sur l’opérateur espagnol après le succès de l’introduction en Bourse de sa filiale Internet Terra Networks. Terra, qui avait bondi de plus de 180 % mercredi, a reculé de 15 % sous les prises de bénéfices. France Télécom s’est apprécié de 5,86 %. Philippe Bertrand, vice-président des relations extérieures du groupe, a affirmé que l’opérateur français pourrait annoncer de nouvelles acquisitions ou alliances en Europe dans un avenir proche. Aux technologiques, le fabricant de semiconducteurs St Microelectronics a affiché la plus forte hausse des valeurs du Cac 40 avec un gain de plus de 9 %. Le titre a notamment profité d’une analyse positive de SG Securities, qui reste à «achat fort» sur la valeur. Le frabricant d’équipement de téléphonie mobile finlandais Nokia a bondi de 6,55 %. Siemens AG s’est de son côté adjugé 2,11 % après avoir démenti les informations lui prêtant l’intention de prêter main forte à Mannesmann. Également en hausse, l’action Reuters s’est adjugé 5,78 %, dans la foulée d’un gain de 7 % de sa filiale américaine Tibco Software Inc, qui fournit des logiciels pour Internet. L’agence de presse et d’informations financière britannique a également annoncé l’acquisition de 84 % du capital de la société d’études financières américaine TowerGroup. Certianes industrielles n’étaient pas en reste. La palme de la plus forte hausse de la séance est revenue à Thyssen Krupp avec un gain de 6,84 %, grâce à l’accueil favorable fait par les analystes financiers à son plan de restructuration dévoilé mardi qui comprend notamment la mise en Bourse de ses activités sidérurgiques. Lehman Brothers a relevé son objectif de cours sur le titre et Crédit Suisse First Boston a commencé à suivre la société par un conseil d’achat. Le sidérurgiste anglo-néerlandais Corus s’est adjugé 6,28 %, poursuivant sur sa lancée de la veille, à la suite de son entrée dans l’indice MSCI (Morgan Stanley Capital International). À Paris, Usinor s’est apprécié de 3,48 %. Le groupe de services aux collectives RWE a bondi de 5,57 %, après avoir prédit que son résultat net pour l’exercice 1999/2000 afficherait une amélioration significative par rapport à celui de 1,149 milliard d’euros réalisé au cours de l’exercice précédent. Tokyo : en forte hausse La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 1,4 % jeudi, grâce à des achats dans les secteurs des nouvelles technologies, des télécommunications et de l’immobilier, alors que les perspectives économiques au Japon s’améliorent, selon les opérateurs. L’indice Nikkei a progressé de 257,99 points à 18 532,81 points. Il a atteint en cours de séance 18 696,87, soit son plus haut de séance depuis le 10 septembre 1997, lorsque l’indice s’était envolé jusqu’à 18 723,57. L’indice élargi Topix a progressé de 30,52 points à 1 622,05. «Les investisseurs ont sélectionné leurs achat sur des valeurs liées à la demande intérieure, notamment le secteur de l’immobilier», a déclaré Masaaki Higashida, un des responsables des informations sur l’investissement de la Nomura Securities Co. Ltd. «Le marché est de plus en plus optimiste quant à une reprise économique», a-t-il ajouté. Les intervenants ont également acheté des valeurs vedettes de la haute technologie et des télécommunications, à un bon prix, car elles avaient été beaucoup vendues au cours des deux dernières séances. Ils ont surtout mis la main sur les actions Nippon Telegraph and Telephone Corp. (NTT) et leurs affiliées, au lendemain de l’annonce par le groupe d’une importante restructuration, ont précisé les opérateurs. «L’intérêt des acheteurs s’est étendu (à d’autres branches) à partir des secteurs des télécoms et de l’information. Le marché était comme un avion ne fonctionnant qu’avec un seul moteur, mais à présent les deux fonctionnent», a déclaré l’analyste Yukio Takahashi, de Wako Securities Co. Ltd. Mardi, la Banque du Japon avait estimé que l’économie du pays était en fin entrain de sortir de sa phase de stagnation. M. Takahashi a souligné que les intervenants n’avaient pas tenu compte des baisses à Wall Street et de l’appréciation du yen face au dollar, qui porte généralement préjudice aux bénéfices des firmes japonaises exportatrices. Le volume des échanges a été de 768,84 millions de titres, contre 735,25 millions la veille. Les valeurs en hausse étaient au nombre de 932 contre 336 en baisse et 79 inchangées. NTT a gagné 50 000 yens (+2,9 %) à 1 800 000 yens et NTT DoCoMo 100 000 yens (+3,5 %) à 2 950 000 yens. Le secteur immobilier a profité des espoirs sur une introduction à la Bourse deTokyo de fonds d’investissements immobiliers, ont précisé les courtiers.
Le dollar est resté confiné dans d’étroites limites hier, à Beyrouth, dans un marché dépourvu d’intérêts à l’achat en dehors des quelques besoins commerciaux de la clientèle en présence d’une contrepartie valable à la vente de cette monnaie à des fins de placements en livre libanaise. Mais après que la Banque du Liban (BDL) eut maintenu en l’état ses deux taux...