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Actualités - CHRONOLOGIE

Pétrole - Les pays producteurs maintiennent leur discipline Le cours du brut au plus haut depuis la guerre du Golfe

Les cours du pétrole Brent, qui ont touché leur plus haut niveau depuis la guerre du Golfe mercredi, devraient rester fermes cet hiver grâce à la discipline des pays producteurs et à la réduction des stocks, estimaient hier les analystes en excluant toutefois un risque de nouveau choc pétrolier. Le baril de Brent (qualité de référence de la mer du Nord) s’échangeait à 24,78 dollars (échéance janvier) hier en milieu de journée sur l’International Petroleum Exchange (IPE), toujours au plus haut depuis trois ans. Mercredi après-midi, les cours du Brent ont grimpé momentanément jusqu’à 25,09 dollars par baril, au plus haut depuis le début de la guerre du Golfe en janvier 1991. La hausse est survenue après une réunion ministérielle de l’Arabie séoudite, du Venezuela et du Mexique, qui ont réaffirmé le respect des réductions de production appliquées depuis mars à leur initiative. La plupart des analystes s’accordent à dire que les prix vont rester fermes, voire dépasser les 30 dollars au cours des prochains mois. Mais «nous n’allons certainement pas assister à un choc pétrolier comme ceux des années 1970», a souligné Roger Rainbow, stratégiste à l’institut de recherche Control Risks Group, à Londres. «Même si la plupart des experts pensent que les prix vont augmenter cet hiver, personne ne prévoit que les prix monteront très haut, très longtemps». En attendant, «les fondamentaux sont en place pour une hausse» cet hiver, estime Steve Welham, analyste à la maison de courtage Crédit Lyonnais Rouse, à Londres. «On ne peut pas donner de chiffres précis. La possibilité de températures plus basses d’ici à Noël indique qu’il y a des chances pour que le prix du baril augmente encore de quelques dollars, peut-être même jusqu’à 30 dollars ou plus», ajoute-t-il. Les cours augmentent régulièrement depuis le printemps et ont plus que doublé par rapport au début de l’année grâce au respect par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de leurs réductions de production décidées en mars, mais aussi grâce à la baisse des stocks mondiaux et à la forte demande. L’Opep et plusieurs pays producteurs non membres avaient décidé en mars de réduire l’offre mondiale de plus de 2,1 millions de barils par jour – dont 1,7 mbj pour l’Opep. L’accord expire le 31 mars 2000. La prochaine réunion ministérielle de l’Opep est prévue le 27 mars. Les discussions sur une éventuelle prolongation de cet accord devraient se poursuivre ce week-end à Koweït, lors d’une réunion des ministres du Pétrole du Koweït, d’Arabie séoudite et du Venezuela, auxquelles se joindra leur homologue des Émirats arabes unis, selon des sources gouvernementales émiraties. «Les membres de l’Opep s’en tiennent à leur accord de mars. Ils semblent même s’être mis d’accord sur une extension des réductions de production au-delà de mars prochain, si nécessaire», explique Lawrence Eagles, analyste à la maison de courtage GNI, à Londres. «Il reste à savoir, désormais, si une telle extension sera nécessaire. L’Opep s’y prépare, mais il n’est pas encore tout à fait certain que cela va arriver», estime-t-il. «En fait, cela va beaucoup dépendre du niveau des prix. Lorsque le baril était à 22 dollars, les déclarations de membres de l’Opep évoquant une extension abondaient. Maintenant que le prix est à 25 dollars, leurs commentaires sont neutres», souligne-t-il. «L’Opep semble se satisfaire de ce niveau. Les prix devront atteindre 28 dollars pour qu’ils décident de rouvrir les vannes», pense-t-il.
Les cours du pétrole Brent, qui ont touché leur plus haut niveau depuis la guerre du Golfe mercredi, devraient rester fermes cet hiver grâce à la discipline des pays producteurs et à la réduction des stocks, estimaient hier les analystes en excluant toutefois un risque de nouveau choc pétrolier. Le baril de Brent (qualité de référence de la mer du Nord) s’échangeait à...