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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés Ouverture du Grand Jubilé au cours d'une cérémonie oecuménique à Harissa

Toutes les Églises du Liban étaient présentes, hier, à la cérémonie d’ouverture du Grand Jubilé commémorant deux mille ans de christianisme. «Ouvrez au Rédempteur les portes du temps et des cœurs» : c’est sur ce thème que la cérémonie religieuse était placée. Minutieusement préparée, elle a permis à toutes les cultures religieuses chrétiennes du Liban, du syriaque au byzantin, de l’arménien à l’assyrien, de s’exprimer au cours d’une cérémonie unique en son genre. Dans un message prononcé au cours de la cérémonie, le patriarche Nasrallah Sfeir a relevé que «les valeurs chrétiennes sont à la base de la civilisation mondiale» et qu’elles fondent les notions de «dignité» et de «droits de l’homme». Des millions, voire des milliards d’être humains ne connaissent pas encore le Christ, a ajouté le patriarche, qui a souligné l’importance de la mission évangélisatrice de l’Église, tout en laissant entendre que des millions d’êtres humains ont également délibérément tourné leur dos au Christ. «La liberté, a-t-il noté à ce sujet, est une épée à double tranchant». Dans la dernière partie de son message, le patriarche a brièvement évoqué les querelles christologiques et politiques qui sont à l’origine de la division des chrétiens, et a relevé l’importance d’une réconciliation des chrétiens entre eux, dans un effort pour retrouver l’unité perdue. La dimension œcuménique du jubilé, a-t-il souligné, est fondamentale. Mgr Georges Khodr, évêque grec-orthodoxe du Mont-Liban, a suivi le patriarche Sfeir au pupitre, pour relever que dans les temps de crise que nous vivons «il n’y a de place ni pour la tiédeur, ni pour l’ignorance». Le plus émouvant moment de la cérémonie était le dernier. Debout face aux fidèles massés dans l’immense basilique, les chefs des Églises chrétiennes ont donné, ensemble, la bénédiction finale, qui a coïncidé avec le coup d’envoi de l’année jubilaire. Au même moment, pour célébrer dignement l’ouverture de l’année du Jubilé, toutes les cloches d’églises et de couvents du Liban ont commencé à sonner. D’innombrables foyers ont répondu à l’appel du comité organisateur du jubilé, en décorant de fleurs, de guirlandes de lumières et de bougies leurs toits et leurs balcons. La veille, dans son message de Noël, le patriarche Sfeir avait souligné que «la réconciliation (entre Libanais) ne s’est toujours pas produite au Liban, et les responsables ne sont pas suffisamment conscients de sa nécessité». Le chef de l’Église maronite avait donc invité les Libanais à «une réconciliation globale» qui rende possible la participation de tous à «la reconstruction matérielle, humaine et institutionnelle» du Liban.
Toutes les Églises du Liban étaient présentes, hier, à la cérémonie d’ouverture du Grand Jubilé commémorant deux mille ans de christianisme. «Ouvrez au Rédempteur les portes du temps et des cœurs» : c’est sur ce thème que la cérémonie religieuse était placée. Minutieusement préparée, elle a permis à toutes les cultures religieuses chrétiennes du Liban, du syriaque au...