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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Karamé : la vie politique ne changera pas

À un ambassadeur étranger qui lui demandait s’il croyait vraiment que le projet de loi électorale changerait quelque chose à la vie politique au Liban, l’ancien Premier ministre Omar Karamé lui a répondu par la négative avant d’ajouter : «Il y aura certes quelques nouvelles figures parlementaires, mais au fond, rien ne va changer». M. Karamé a tenu ces propos samedi dernier à l’occasion d’un iftar organisé à Tripoli auquel était notamment convié le ministre Issam Naaman, représentant le chef du gouvernement Sélim Hoss. L’ancien Premier ministre a en outre estimé que, quelle que soit la formule de découpage adoptée, l’opération électorale, elle, demeure «archaïque». «Elle se caractérise toujours par de grandes lacunes. On parle beaucoup des circonscriptions, mais, jusqu’à présent, je n’ai entendu personne évoquer la méthode de dépouillement ou du décompte des voix», a-t-il ajouté. Et de poursuivre : «À notre avis, l’essentiel est d’aboutir à une loi électorale grâce à laquelle nous pourrions réformer effectivement le système politique au Liban». Il a critiqué dans ce cadre le confessionnalisme politique qui empêche, selon lui, l’édification d’un État moderne. «Nous aspirons à faire du Liban une circonscription unique et à promouvoir par conséquent la création de partis politiques», a affirmé M. Karamé, tout en précisant que c’était là le moyen de réduire l’importance du confessionnalisme politique. Il a toutefois précisé : «Si la circonscription unique est irréalisable dans les circonstances actuelles, mieux vaut encore opter pour la petite circonscription. Je suis donc pour le caza car le choix de l’électeur sera ainsi respecté», a-t-il ajouté. Les négociations de paix Par ailleurs, l’ancien Premier ministre a abordé la question des pourparlers de paix à la lumière des négociations syro-israéliennes qui ont déjà débuté la semaine dernière à Washington. Il a affirmé dans ce cadre que la paix est inéluctable. Selon lui, toutefois, la conclusion de la paix, à laquelle Liban devrait se joindre tôt ou tard, ne réglera en aucune façon le problème fondamental. «En effet, a-t-il déclaré, les Israéliens restent déterminés à imposer leur hégémonie dans la région. De militaire, la confrontation se transformera simplement en un conflit de nature politique, culturelle économique et scientifique», a précisé M. Karamé. D’où, selon lui, la nécessité pour les générations futures dans le monde arabe de rester vigilantes et de prendre conscience de cette nouvelle forme de lutte.
À un ambassadeur étranger qui lui demandait s’il croyait vraiment que le projet de loi électorale changerait quelque chose à la vie politique au Liban, l’ancien Premier ministre Omar Karamé lui a répondu par la négative avant d’ajouter : «Il y aura certes quelques nouvelles figures parlementaires, mais au fond, rien ne va changer». M. Karamé a tenu ces propos samedi dernier à...