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Actualités - DISCOURS

Pourparlers - Les milieux locaux déplorent le manque d'égard de Washington pour le pouvoir libanais Hoss : le règlement global est devenu inéluctable

Se faisant l’écho de l’optimisme manifesté ouvertement à Washington par les négociateurs syriens et israéliens, le Premier ministre Sélim Hoss a affirmé hier sans détours, au cours d’un iftar offert au Bristol par l’Association des projets de bienfaisance islamiques (al-Ahbache) que «la solution globale (au Proche-Orient) est inéluctable». «Nous nous apprêtons à entamer des négociations dans un climat marqué d’optimisme, a notamment déclaré M. Hoss. Nous espérons qu’Israël ne fera pas preuve à nouveau d’obstination, ce qui risquerait de compliquer ou de prolonger le processus (de paix). Nous avons la conviction que la solution globale est devenue inéluctable. Reste à savoir quand elle sera réalisée. Le timing est tributaire de la disposition d’Israël à accepter un règlement juste. Quant au caractère inéluctable de la solution, il est dû au fait que la partie arabe n’a plus d’objections de principe à conclure un règlement avec Israël après les accords séparés conclus avec les Égyptiens, les Jordaniens et les Palestiniens». Abondant dans le même sens, le chef du bureau politique du Hezbollah, le député Mohammed Raad, a annoncé hier, pour la première fois, que la formation milice intégriste renoncerait à la lutte armée contre Israël en cas de succès du processus de paix dans ses deux volets libanais et syrien. M. Raad a notamment souligné qu’en cas de signatrure d’accords de paix, «la lutte stratégique contre les dangers du projet sioniste sera portée du domaine de la guerre à celui de la résistance à l’hégémonie économique et politique». Pour en revenir au chef du gouvernement, en dépit de l’optimisme sans équivoque qu’il a exprimé concernant les perspectives de paix avec Israël, certains milieux politiques locaux cachent mal leur amertume à l’égard de l’attitude adoptée par les dirigeants américains à l’égard du pouvoir libanais. Les sources en question, proches du régime, s’interrogent notamment sur les raisons pour lesquelles les responsables libanais sont maintenus à l’écart des contacts entrepris par les dirigeants US. Ces mêmes milieux relèvent ainsi qu’à l’issue des pourparlers de Washington entre le Premier ministre israélien Ehud Barak et le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh, le président Bill Clinton est entré en contact par téléphone avec le président syrien Hafez el-Assad ainsi qu’avec le président Hosni Moubarak, le roi Abdallah II de Jordanie, le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat et le prince héritier séoudien Abdallah Ben Abdel Aziz pour les informer en détail du bilan des pourparlers de Washington. Jusqu’à hier soir, aucune démarche similaire n’avait été entreprise avec le président Émile Lahoud. Les dirigeants libanais n’ont même été informés par les voies diplomatiques du résultat des négociations israélo-syriennes en dépit du fait que parmi tous les pays arabes, le Liban est concerné à double titre par les discussions de Washington : les combats se poursuivent sur son territoire et il doit entamer sous peu des pourparlers avec l’État hébreu. Il faudra donc attendre la visite éclair que M. Chareh effectuera demain, dimanche, à Beyrouth pour que les responsables officiels locaux soient mis au courant du bilan des discussions de Washington. Les milieux politiques susmentionnés relèvent en outre, avec autant d’amertume, que c’est à travers un message verbal succinct et laconique, transmis par l’ambassadeur américain David Satterfield, que le pouvoir libanais a été informé de la reprise des pourparlers de paix avec Israël. Face à ce manque d’égard pour les dirigeants libanais, les sources locales se perdent en conjectures sur les véritables causes de l’attitude US et s’interrogent sur le fait de savoir si une telle position ne cache pas de sombres desseins dont risque de pâtir le Liban.
Se faisant l’écho de l’optimisme manifesté ouvertement à Washington par les négociateurs syriens et israéliens, le Premier ministre Sélim Hoss a affirmé hier sans détours, au cours d’un iftar offert au Bristol par l’Association des projets de bienfaisance islamiques (al-Ahbache) que «la solution globale (au Proche-Orient) est inéluctable». «Nous nous apprêtons à entamer des...