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Actualités - OPINION

La fin et les moyens

«Le guerrier qui consent à renoncer, à la première occasion, à l’emploi d’un instrument qu’il ne peut accepter que de déposer parce qu’il vient de s’en servir avec tant de succès, est certainement un vainqueur doublé d’un homme d’État qui a quelque chose d’un sage. Il doit posséder une forte dose de salutaire bon sens et au moins un grain de cette vertu plus immatérielle qu’est la maîtrise de soi. La renonciation à la guerre comme instrument de politique est une résolution qui promet d’être aussi féconde qu’elle est noble et sage ; toutes les fois qu’elle est prise avec sincérité, elle éveille de vastes espoirs». Ces lignes sont tirées de Guerre et civilisation, un recueil d’extraits de l’ouvrage fondamental de Toynbee A Study of History. Ajoutons-y que la paix est une fin, et la guerre un moyen ou mieux encore, un «dernier recours», et qu’ils ne doivent en aucun cas être placés sur le même plan. Certes, une véritable paix repose sur la justice, et c’est pourquoi l’on ne cesse de parler de la nécessité d’une «paix juste et globale». Mais on parle aussi d’une paix «honorable», c’est-à-dire qui fait honneur, qui attire la considération sur les parties qui l’ont signée. La «paix des braves» acceptée par Assad pour la Syrie sera-t-elle refusée s’agissant du volet libano-israélien ?
«Le guerrier qui consent à renoncer, à la première occasion, à l’emploi d’un instrument qu’il ne peut accepter que de déposer parce qu’il vient de s’en servir avec tant de succès, est certainement un vainqueur doublé d’un homme d’État qui a quelque chose d’un sage. Il doit posséder une forte dose de salutaire bon sens et au moins un grain de cette vertu plus...