Social - Les ouvriers municipaux de Tripoli et Mina poursuivent leur grève ouverte Ahmed Karamé dénonce le recours à la main-d'oeuvre étrangère

Alors que les ouvriers municipaux de Tripoli et Mina poursuivent leur mouvement de grève ouverte pour protester contre la non-satisfaction de leurs revendications, les immondices continuent de s’entasser sur les trottoirs. À l’exception des routes principales, les véhicules et les ouvriers engagés par les municipalités se sont avérés incapables d’assurer la collecte des ordures dans les différents quartiers. Entre-temps, les ouvriers des deux municipalités ont poursuivi leur tournée des leaders politiques locaux afin d’assurer un maximum d’appui à leurs revendications qu’ils avaient rendues publiques dans un communiqué publié au début de leur mouvement, il y a une dizaine de jours. C’est dans ce cadre que s’inscrit la visite d’une délégation des deux syndicats au député Ahmed Karamé à qui ils ont remis hier une liste de leurs revendications. À l’issue de la visite, le chef du syndicat des ouvriers municipaux de Tripoli Chaaban Khoudour a assuré à la presse la poursuite de la grève «jusqu’à l’obtention des droits légitimes des ouvriers». De son côté, M. Ahmed Karamé a dénoncé le recours à la main-d’œuvre étrangère et à la location de véhicules «au lieu d’accorder leurs droits légitimes aux ouvriers municipaux qui s’occupent du ramassage des ordures». «Les ouvriers de la société Sukleen sont en grande majorité de différentes nationalités étrangères et il est à craindre que les ouvriers libanais ne soient plus désormais embauchés pour la collecte des ordures», a-t-il conclu.