Présence palestinienne Un troisième cadre du Fateh arrêté à Rachidiyé

Un responsable palestinien, Mohammad Awad, a été arrêté il y a trois jours dans la région de Tyr, au Liban-Sud, par l’armée, a-t-on appris hier de sources concordantes. Awad, 30 ans, connu sous le nom de Hassan Chebl et responsable militaire dans le camp de réfugiés palestiniens de Rachidiyé, au sud de Tyr, a été arrêté par des soldats libanais, alors qu’il pénétrait dans ce camp par un sentier, selon une source des services de sécurité. M. Awad est un proche de Sultan Aboul Aynaïn, le dirigeant au Liban du Fateh condamné à mort par contumace par la justice militaire fin octobre Une source palestinienne a confirmé l’arrestation de M. Awad mais s’est montrée très circonspecte sur les circonstances et les raisons de son arrestation. Selon la source des services de sécurité, Mohammed Awad est commandant d’un bataillon du Fateh à Rachidiyé et est recherché par la justice pour trafic d’armes. Il est le troisième responsable militaire du Fateh à être arrêté en trois semaines dans le périmètre du camp de Rachidiyé où est déployée en force l’armée. Le 24 novembre, Khaled Aref, le commandant du Fateh à Saïda, et Khaled al-Chayeb, le responsable du mouvement pour l’est du Liban, ont été arrêtés à un barrage de l’armée à l’entrée du camp de Rachidiyé, où ils se rendaient à la rencontre de Sultan Aboul Aynaïn. Les deux responsables étaient recherchés par la justice. Sultan Aboul Aynaïn, retranché dans le camp de Rachidiyé, a été condamné pour «constitution de bande armée dans le but de commettre des crimes contre les civils et leurs biens et de porter atteinte à l’État libanais et à son autorité». Les autorités libanaises ont ouvert les dossiers judiciaires de partisans de Yasser Arafat, après que ceux-ci se soient manifestés en force après des années d’éclipse. L’annonce par le Fateh en octobre de la formation de cadres militaires a été perçue comme «une provocation» par les autorités libanaises qui ont dénoncé «les agissements arafatistes» comme étant «une menace de déstabilisation de la sécurité libanaise». Selon des chiffres de l’Onu, quelque 367 000 Palestiniens se trouvent au Liban, dont la moitié vivent dans 12 camps de réfugiés.