Société - Sur le thème du jubilé et du nouveau millénaire Retraite aux flambeaux à Baabda pour l'unité des Eglises (photos)

Pour le dernier Noël du siècle, les Églises du Liban font un effort pour sortir de l’ordinaire, surmonter le manque d’imagination et la routine. Le thème du jubilé et de l’entrée dans un nouveau millénaire est une occasion rêvée pour sensibiliser les jeunes à leurs responsabilités futures d’adultes et nourrir leur foi. Une retraite aux flambeaux a regroupé, dimanche soir, des jeunes venus des paroisses catholiques et orthodoxes de Baabda, qui ont défilé dans les rues de cette grande banlieue de Beyrouth. Les Églises catholiques et orthodoxes au Liban ont décidé de célébrer ensemble le grand jubilé de l’an 2000, ce qui en souligne la dimension œcuménique, qui tient particulièrement à cœur à Jean-Paul II. Ce rapprochement doit normalement s’accompagner d’une contrition du cœur qui permettra aux fidèles et à la hiérarchie des deux Églises de mieux se rendre compte des préjugés qui continuent à les tenir éloignées l’une de l’autre, quand tout ou presque les rapproche et qu’elles ont en commun le trésor de la foi dans le mystère de l’Incarnation. Dans sa lettre apostolique de préparation du jubilé, le pape avait exprimé le vœu que les Églises catholique et orthodoxe parviennent à l’an 2000 «sinon unies, du moins plus proches de l’unité». Noël, c’est aussi, pour le meilleur et pour le pire, la fête commerciale par excellence et la haute saison de la consommation, gastronomique et autre. Rivalisant de manque d’imagination, peut-être en raison du manque des moyens, les rues et les commerces se couvrent de guirlandes uniformes. Plus que 17 jours pour l’an 2000. Mais si les cœurs ne changent pas, le XXIe siècle et le troisième millénaire ressembleront comme deux gouttes d’eau à ceux qui sont sur le point de finir.