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Actualités - INTERVIEWS

Liban-Sud - Kassem estime injuste toute solution imposée Le Hezbollah poursuivra ses attaques

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a affirmé hier que la milice intégriste poursuivra ses opérations contre les troupes israéliennes au Liban-Sud en dépit de la relance des pourparlers de paix entre Israël et la Syrie. Les propos de cheikh Kassem, qui constituent la première réaction du Hezbollah à la reprise des négociations israélo-syriennes, n’ont pas tardé à être commentés à Jérusalem par un haut responsable israélien qui a souligné qu’Israël n’acceptera pas que les attaques se poursuivent au Sud au moment où se tiennent des négociations avec la Syrie. Dans une interview accordée à l’AFP, le numéro deux du parti intégriste a notamment affirmé que «les combattants du Hezbollah poursuivront leurs attaques contre les forces d’occupation israéliennes malgré la reprise des négociations sur le volet syro-israélien». «Nos attaques continueront jusqu’au retrait total de l’armée israélienne de la zone occupée et jusqu’à la frontière internationale, même s’il y a aussi reprise des négociations sur le volet libano-israélien», a souligné cheikh Kassem. «Je ne pense pas que les responsables libanais et syriens demanderont au Hezbollah de cesser ses attaques, qui n’ont jamais été liées aux aléas d’une solution négociée au Proche-Orient. Un quelconque arrêt renforcera la position israélienne», a-t-il ajouté. «Barak veut faire taire ses détracteurs en Israël et forcer la main de Damas. Mais quand le retrait israélien interviendra, il aura eu lieu grâce aux coups de boutoir du Hezbollah et aux actes héroïques de ses combattants», a-t-il estimé. Cheikh Kassem a refusé de dire si la Résistance islamique poursuivrait ses activités militaires contre Israël après le retrait du Liban-Sud. «Quand le retrait total sera opéré, nous dirons notre position. En cas d’un retrait partiel ou échelonné, nous poursuivrons nos actions», a-t-il déclaré. Mais le responsable du Hezbollah estime que «la solution négociée aujourd’hui et qui sera imposée est injuste car elle prive le peuple palestinien de 8/9e de sa terre et les quatre millions de Palestiniens de la diaspora de leur droit au retour». «Cette solution qui résout certains problèmes de certains pays est injuste car elle consacre l’hégémonie de l’ennemi israélien et ne va pas instaurer une paix juste et durable car elle est basée sur une spoliation», a-t-il estimé. À Jérusalem, un haut responsable israélien a affirmé hier qu’Israël n’accepterait pas que les attaques se poursuivent au moment où se tiennent des négociations avec la Syrie. «Comme le Premier ministre Ehud Barak l’a encore rappelé jeudi, Israël n’acceptera pas qu’on tire et négocie à la fois», a déclaré à l’AFP Aviv Kalstein, conseiller de M. Barak au ministère de la Défense, interrogé sur des déclarations du Hezbollah sur la poursuite de la lutte armée. Il a toutefois souligné qu’il s’agissait là d’une position israélienne de principe. Selon le quotidien israélien de langue anglaise Jerusalem Post, citant un haut responsable, M. Barak va presser les Syriens de brider les opérations du Hezbollah au Liban-Sud.
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a affirmé hier que la milice intégriste poursuivra ses opérations contre les troupes israéliennes au Liban-Sud en dépit de la relance des pourparlers de paix entre Israël et la Syrie. Les propos de cheikh Kassem, qui constituent la première réaction du Hezbollah à la reprise des négociations...