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Actualités - CHRONOLOGIE

Tchétchénie - Des renforts de blindés se dirigent vers la capitale Les derniers jours de Grozny

Des colonnes de blindés arrivaient en renfort hier soir autour de Grozny, la capitale tchétchène assiégée et bombardée, à deux jours de l’expiration de l’ultimatum lancé aux habitants. Les militaires russes ont en effet donné jusqu’au 11 décembre aux habitants pour quitter la capitale indépendantiste après quoi toute personne sur place «sera considérée comme terroriste et anéantie». Devant le tollé général, les responsables russes ont assuré que l’ultimatum ne concernait pas les civils pour lesquels un couloir de sécurité a été mis en place. Toutefois, quelques dizaines d’habitants seulement, selon la télévision russe NTV, s’étaient présentés au poste situé au nord-ouest de la capitale. Les autorités ont affirmé qu’au-delà du 11 décembre, aucun assaut ne serait donné sur la capitale. Le général Valeri Manilov a expliqué que la ville serait «libérée par les moyens qui ont déjà fait leurs preuves (en Tchétchénie), en particulier à Goudermès, Atchkhoï-Martan et Ourous-Martan». Ces villes sont tombées après des semaines de bombardements intensifs et finalement grâce à un accord avec la population locale, qui s’est chargée de convaincre les combattants de partir. Sur le terrain, un officier interrogé s’est montré offensif : «Nous avons diminué l’intensité des bombardements sur Grozny, mais après le 11 ce sera autre chose, nous détruirons tout s’il le faut». Un autre responsable russe, le vice-ministre de l’Intérieur, n’a malgré tout pas exclu une «opération des forces spéciales», si les combattants ne quittaient pas d’eux-mêmes Grozny. Sans donner de date précise. En attendant, des colonnes de blindés se sont approchées hier de la capitale dont les quartiers est et ouest ont été bombardés par l’artillerie russe. Au sud de la capitale, les troupes russes ont pris les faubourgs de Chali, la dernière ville tchétchène d’importance à résister avec Grozny. Les militaires attendaient, avant d’avancer vers le centre-ville, de vérifier si les combattants étaient vraiment partis comme le leur ont assuré, la veille, les anciens de cette localité à 20 km au sud-est de la capitale, ont indiqué des sources tchétchènes sur place. Mercredi, les militaires avaient rencontré une forte résistance dans la ville d’Ourous-Martan (sud-ouest), ancien fief des Wahhabites (islamistes fondamentalistes) dont ils ont fini par prendre le contrôle. Les combats ont fait trois morts du côté russe et 80 du côté tchétchène, selon Moscou. Avec Chali, Ourous-Martan ouvre la voie non seulement vers Grozny mais aussi vers le sud de la république indépendantiste où des mouvements de troupes ont été observés ces derniers jours, selon le commandement tchétchène cité par Itar-Tass. Cette région montagneuse difficile d’accès et mal connue des Russes est la principale voie de repli des Tchétchènes. Là, l’armée russe risque d’être prochainement confrontée à une guérilla. Selon des sources à l’état-major russe dans le Caucase du Nord, les militaires ont déjà reçu l’ordre d’y poursuivre «les rebelles» tchétchènes.
Des colonnes de blindés arrivaient en renfort hier soir autour de Grozny, la capitale tchétchène assiégée et bombardée, à deux jours de l’expiration de l’ultimatum lancé aux habitants. Les militaires russes ont en effet donné jusqu’au 11 décembre aux habitants pour quitter la capitale indépendantiste après quoi toute personne sur place «sera considérée comme terroriste et...