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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Séminaire - Colloque sur le renforcement des Parlements Berry vole au secours des droits de la femme arabe

Le Liban accueille depuis hier une conférence sur le renforcement des Parlements dans les États arabes, organisé par le bureau régional pour les pays arabes au sein du Pnud, avec la collaboration de l’Assemblée nationale. Il s’agit plus précisément d’un colloque préparatoire au congrès des parlementaires arabes qui se tiendra au Parlement au Liban. L’objectif du colloque a été clairement défini par M. Martin Chungong, représentant de l’Union parlementaire internationale (UPI). Il s’agit d’engager une réflexion sur «les moyens de permettre aux organes législatifs des pays arabes d’accomplir la mission qui leur est impartie pour pouvoir répondre aux aspirations du peuple». Et c’est dans cet esprit, que le chef du Parlement, M. Nabih Berry, qui a présidé la réunion d’ouverture, a proposé l’organisation d’un congrès sur le mouvement féminin dans les Assemblées nationales, après avoir déploré le refus du Parlement koweïtien d’accorder le droit de vote aux Koweïtiennes. «Nous ne pouvons pas passer le cap du troisième millénaire en étant seulement une moitié de société», a-t-il déclaré, en faisant ainsi allusion à l’absence de la femme de la vie politique dans le monde arabe. La séance d’ouverture a eu lieu dans la matinée, en présence notamment de représentants du président de l’Union parlementaire arabe et de l’Union parlementaire internationale, Mme Amal Osman et M. Martin Chungong, du coordinateur résident des Nations unies et représentant du Pnud au Liban, M. Yves de San, et du président du Centre de législation à l’Université d’Albany, M. Abdo Baaklini, et de plusieurs députés et représentants de la société civile. Dans son discours, M. Berry a exposé les principales initiatives prises par le Parlement depuis la fin de la guerre jusqu’aujourd’hui pour faire face aux «fluctuations dans un monde en perpétuel changement», pour mettre en place une diplomatie parlementaire, pour moderniser sa structure et pour associer la société civile au processus législatif. Il a insisté sur les séminaires organisés par la Chambre pour «instituer une éducation démocratique» avant d’appeler à l’organisation d’un congrès sur la participation des femmes aux Parlements arabes. Après avoir indiqué que l’idée lui était venue lorsqu’il avait appris que le Parlement koweïtien n’avait pas accordé aux femmes le droit de voter, contrairement aux vœux de l’émir du Koweït, M. Berry a invité l’Assemblée nationale de l’émirat à reconsidérer sa décision. Dans le même temps, Mme Bahiya Hariri, présidente de la commission parlementaire de l’Éducation, a remis aux personnalités arabes présentes un mémorandum dans lequel elle attire leur attention sur le fait que «la cause de la femme arabe ne fait pas partie de l’échelle des priorités définies par la charte de l’Union parlementaire arabe, sachant qu’elle constitue le fondement de l’équilibre social et politique». Prospérité économique et consolidation de l’action politique S’exprimant ensuite au nom du président de l’Union parlementaire arabe, M. Ahmed Fathi Srour, Mme Osman a mis l’accent sur l’impact de la prospérité économique sur le développement de l’action parlementaire. Après avoir appelé les conférenciers à analyser les démarches entreprises par les peuples arabes pour «développer une vie parlementaire saine », Mme Osman a souligné que le développement économique global est susceptible d’encourager les individus à prendre part à la vie politique «ne serait-ce que pour préserver leurs acquis». «De surcroît, le succès des opérations de développement met les sociétés à l’abri de secousses politiques», a-t-elle ajouté. Prenant à son tour la parole, M. Martin Chungong s’est félicité de ce que la Chambre des députés au Liban accueille le processus régional lancé pour renforcer les capacités des Parlements arabes. Il a estimé que cette initiative «reflète l’engagement de l’Assemblée libanaise à jouer un rôle fondamental dans le cadre du processus initié». Après avoir exposé les objectifs de l’UPI, M. Chungong a insisté sur l’importance cruciale pour les Parlements de pouvoir assumer leur tâche «de manière indépendante et loin de toutes pressions extérieures ». «Je souhaite que nous appuyions, durant nos débats, sur la nécessité d’assurer l’indépendance de la législature», a-t-il insisté, en soulignant que sur l’ensemble des États arabes, 14 seulement sont dotés de Parlements, dont 9 sont fondés sur le système multipartite. M. Yves de San a aussi rendu un vibrant hommage à la Chambre, soulignant dans ce cadre «les efforts louables et pionniers déployés pour moderniser ses structures» et saluant «l’attachement» de M. Berry au «renforcement du rôle des institutions dans la société libanaise et par l’exemple, nous l’espérons, le rôle des institutions de l’ensemble des sociétés arabes». Il a notamment déclaré : «Un fonctionnement sain et efficace de ces institutions conduit à une bonne gouvernance, c’est-à-dire à une bonne gestion des affaires publiques et communautaires dans l’intérêt du pays, de ses citoyens, de la société dans son ensemble. Au cœur de ces institutions, se trouve placée l’institution législative, destinée à assumer une triple fonction de légifération, de contrôle de l’action gouvernementale et de défense des intérêts primordiaux de la société. L’exercice de ces fonctions implique une mobilisation, constamment rénovée, de ressources humaines et matérielles. Il implique également l’échange d’expériences entre les Parlements de divers pays et de diverses régions. En effet, les Parlements à travers le monde cherchent toujours à innover, à expérimenter et à implanter de nouvelles structures, y compris pour ce qui est du support technique et administratif, et à adapter leurs mécanismes et outils de travail à des besoins en perpétuel changement. Les Parlements arabes œuvrent aussi dans ce sens, chacun à son rythme et compte tenu de ses spécificités».
Le Liban accueille depuis hier une conférence sur le renforcement des Parlements dans les États arabes, organisé par le bureau régional pour les pays arabes au sein du Pnud, avec la collaboration de l’Assemblée nationale. Il s’agit plus précisément d’un colloque préparatoire au congrès des parlementaires arabes qui se tiendra au Parlement au Liban. L’objectif du...