Diplomatie - En marge d'une aide italienne pour le Sud Le problème des lignes de crédit non utilisées rebondit

Après Paris, Rome demande à Beyrouth de se décider : si les 200 millions de dollars consentis comme prêt italien au Liban ne sont pas affectés d’ici à la fin du mois en cours, ils iraient à un autre pays de la région, Israël excepté. Ce ferme message du gouvernement italien a été transmis par l’ambassadeur en poste à Beyrouth, M. Giuseppe Cassini, au secrétaire général du palais Bustros M. Zafer el-Hassan. Sur un plan moins abrupt, les deux diplomates ont discuté du programme d’assistance italienne au Liban-Sud. Un plan qui porte sur des projets humanitaires, culturels, sociaux, économiques et agricoles. À sa sortie du ministère, l’ambassadeur Cassini a précisé que le devis d’ensemble de ce programme, dont la dernière partie sera exécutée après le retrait israélien, se situe entre 40 et 50 millions de dollars. La priorité est donnée aux agglomérations qui souffrent de forte récession en raison d’un blocus découlant de l’occupation. M. Cassini a ajouté que les spécialistes italiens sont prêts à participer au déminage de la région sud après le retrait israélien. Le diplomate a remis aux journalistes présents une copie du programme d’aide italien dans sept secteurs. On y relève notamment des secours médicaux pour des enfants libanais blessés à la suite d’opération militaires ainsi qu’une assistance également médicale ou psychologique aux Libanais détenus par les Israéliens. Il y a en outre un projet de coopérative pour les pêcheurs et un autre pour les éleveurs concernés par les laitages, à Tibnine. L’Italie va également accorder des bourses scolaires et contribuer à l’épuration des eaux du Litani. Signalons enfin que l’ambassade d’Italie va être transférée à la place de l’Étoile, près du Parlement, dans les deux mois qui viennent.