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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

L'Alliance des développeurs de logiciels entend actionner en justice les contrevenants

M. Nasser Ali Khasawneh, vice-président de l’Alliance des développeurs de logiciels (BSA) et responsable de l’association pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, a affirmé, en marge de la conférence qui s’est tenue au Summerland, que le moment était venu pour le BSA de passer à l’action et d’engager des poursuites à l’encontre des entreprises, commerçants ou particuliers qui continuent encore à utiliser ou à vendre des logiciels piratés. Insistant sur l’importance économique de la lutte contre le piratage des programmes informatiques, M. Khasawneh a souligné la responsabilité du gouvernement libanais, faisant valoir qu’il se doit désormais de faire appliquer la loi sur la propriété intellectuelle, dans la mesure où celle-ci relève du droit public. «La loi a été votée, il y a quelques mois, par le Parlement. C’était une excellente entrée en matière, mais cette loi il va falloir maintenant l’appliquer. Les responsables doivent prendre conscience qu’il s’agit là d’une étape vitale directement en rapport avec la croissance économique, laquelle ne pourra se faire sans une protection efficace de la créativité et de l’innovation», a-t-il ajouté. «Pourquoi voulez-vous qu’un écrivain, un chanteur, un cinéaste et à fortiori un développeur de logiciels continue de créer, si sa création n’est pas protégée ?», s’est interrogé M. Khasawneh. Le vice-président de BSA explique ensuite la stratégie de l’Alliance, axée sur deux volets: une prise de conscience collective de l’importance de la lutte contre le piratage de logiciels et de matériel informatique par le biais d’une campagne au sein des entreprises, dans les écoles et les médias; un travail efficace auprès des autorités, notamment le ministère de l’Économie, pour l’engager à entreprendre les inspections nécessaires et prendre des mesures à l’encontre des entreprises, commerçants ou particuliers qui refuseraient de se conformer à la loi. Rien que des promesses «Il est faux de considérer, poursuit le vice-président de BSA, que le prix d’une licence groupée autorisant l’installation d’un programme sur dix ordinateurs, par exemple, équivaut au prix du logiciel multiplié par dix. L’entreprise qui achète paye bien sûr le prix du programme, mais celui-ci sera majoré d’un forfait équivalent au nombre de machines utilisées, assorti des escomptes prévus». Mais, comme d’habitude au Liban, il y a loin entre une décision et son application sur le terrain. Jusque-là, le BSA n’a recueilli que des promesses de la part des responsables. Certains établissements font en outre valoir que les logiciels piratés dont ils disposent ont été acquis avant la promulgation de la loi. En réponse, M. Khasawneh affirme qu’à chaque démarrage de l’ordinateur ou de l’application utilisée, le programme procède à un chargement des pilotes piratés, «ce qui signifie qu’à chaque mise en route d’un logiciel dépourvu de licence, il y a juridiquement un acte de piratage, donc de vol». Il convient de signaler que le BSA défend depuis 1988, auprès des gouvernements et des consommateurs, les intérêts des développeurs de logiciels sur le marché. Il regroupe des sociétés activement engagées dans le développement de l’industrie de l’informatique, notamment Adobe, Corel, Lotus, Microsoft, Macromedia et Symantec.
M. Nasser Ali Khasawneh, vice-président de l’Alliance des développeurs de logiciels (BSA) et responsable de l’association pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, a affirmé, en marge de la conférence qui s’est tenue au Summerland, que le moment était venu pour le BSA de passer à l’action et d’engager des poursuites à l’encontre des entreprises, commerçants ou particuliers...