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Actualités - ANALYSE

Le débat politique se poursuit Baabda résolument attaché au principe de l'égalité

Répétons-le : le président Lahoud tient à souligner que, comme pour toute loi, le dernier mot en matière de règle électorale revient à la Chambre des députés, comme l’ordonne le système républicain démocratique que le Liban s’est choisi. Il ajoute devant ses visiteurs qu’ainsi on ne pourra pas accuser le pouvoir d’imposer une quelconque législation électorale, un découpage déterminé des circonscriptions. Et qu’on ne pourra pas non plus soupçonner le régime de vouloir «militariser» le pays. Le chef de l’État indique que, pour sa part, il s’est contenté de rappeler que la configuration retenue devra obéir à un principe d’équilibre unifié consacrant l’égalité entre toutes les régions, sans aucune exception. Le président de la République a signifié cet impératif aux présidents Berry et Hoss, aux députés ainsi qu’à toutes les instances concernées, politiques, partisanes ou religieuses. Il redit qu’il n’est pas question, cette fois, qu’il y ait deux poids deux mesures. En précisant que si le mohafazat était adopté il devrait l’être partout et de même le demi-mohafazat ou le caza, à cette condition près qu’il faudra assurer une saine représentation de toutes les couches de la population ainsi qu’un brassage national. Le chef de l’État s’abstient de tout commentaire sur les ballons d’essai qui sont lancés régulièrement au sujet de la formule de découpage. Il attend que le projet gouvernemental soit soumis au Conseil des ministres dans sa mouture définitive pour exprimer son avis à ce sujet. Et il rappelle que tout comme le président Hoss, qui en a récemment pris l’engagement, il respectera lui aussi la volonté de la majorité, après le vote du Conseil. Cela, encore une fois, par respect de l’esprit de démocratie qui doit animer le système libanais. Et dans ce cadre, le chef de l’État espère que les membres d’une éventuelle minorité ministérielle se soumettront sans réserves mentales aux décisions du Conseil quand elles auront été prises. Ainsi tous les ministres devraient le cas échéant faire front en bloc pour défendre le projet gouvernemental lorsque la Chambre en connaîtra, ce qui n’ira probablement pas sans critiques et sans attaques parlementaires aiguës. Des remarques qui pourraient d’ailleurs produire des amendements apportés au texte gouvernemental avant son approbation. Face à cette éventualité, le gouvernement se trouverait placé devant une alternative simple : soit accepter les retouches voulues par les députés ; soit les rejeter et poser la question de confiance. Concernant la proposition d’allonger la durée de vie de la prochaine législature de six ou huit mois, pour éviter les chevauchements électoraux en l’an 2004 où il y aurait municipales, législatives et présidentielle, le chef de l’État ne prend pas non plus position. Cela afin qu’on n’aille pas dire que Baabda a des visées déterminées. M. Lahoud s’en tiendra donc à ce que décideront à ce propos la majorité ministérielle d’abord, la majorité parlementaire ensuite. Pour le fond, le général Lahoud reste fidèle à son discours d’investiture : le chef de l’État se soumet aux règles en vigueur, constitutionnelles ou autres, et dès lors chacun doit en faire de même, personne ne pouvant se placer au-dessus de la loi. Et en pratique, M. Lahoud tient beaucoup, assurent les loyalistes, à ne pas exprimer d’avis même en privé sur des questions comme le découpage des circonscriptions, pour ne pas influer, d’une façon ou d’une autre, sur le cours d’une partie qui doit rester politique, non présidentielle, dans l’esprit de la démocratie parlementaire où opposants et loyalistes peuvent librement s’exprimer.
Répétons-le : le président Lahoud tient à souligner que, comme pour toute loi, le dernier mot en matière de règle électorale revient à la Chambre des députés, comme l’ordonne le système républicain démocratique que le Liban s’est choisi. Il ajoute devant ses visiteurs qu’ainsi on ne pourra pas accuser le pouvoir d’imposer une quelconque législation électorale, un découpage...