Loi électorale - L'élan d'espoir commence à retomber Les décisions se prennent en coulisses

La nouvelle loi électorale sera prête d’ici à la fin de l’année, promet le chef de l’État. Les élections législatives se tiendront certainement, renchérissent les milieux parlementaires proches de M. Nabih Berry. Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, ne cesse de répéter qu’il est hostile au découpage de Beyrouth en plusieurs circonscriptions électorales. Mais l’élan suscité par la perspective d’élections véritablement libres commence à retomber. Parce que l’examen de la nouvelle loi électorale se fait dans des coulisses invisibles et que ses contours ne sont pas le fruit d’un débat démocratique, mais de sondages épars et sélectifs dont les résultats, ballons d’essais ou appâts, sont distillés dans les milieux politiques selon un timing étudié. Les Ligues chrétiennes, réunies sous la présidence de M. Pierre Hélou, ont relevé le fait et ont affirmé craindre que la loi électorale en cours d’examen ne soit «préfabriquée et imposée». Elles ont toutefois manifesté leur confiance dans le chef de l’État et dans sa direction des affaires publiques. Ce que les Ligues chrétiennes considèrent comme «préfabriqué», c’est-à-dire la formule des 13 circonscriptions, qui prévoit notamment la division de Beyrouth, M. Omar Karamé l’estime quasi acquis, à l’exception du cas du Liban-Nord, toujours à l’étude. L’ancien chef du gouvernement assure même que la capitale sera divisée en trois circonscriptions, ce qui, selon les milieux politiques, doit permettre l’élection sans surprise de MM. Sélim Hoss, Rafic Hariri et Tammam Salam.