Dossier régional - L'Europe entend sauvegarder les intérêts du Liban Moratinos : un retrait négocié est une priorité pour Barak

L’Europe «démineur» du Proche-Orient ? C’est ainsi que des sources gouvernementales définissent le rôle de l’UE. En clair, selon ces mêmes sources, les présidents de la République et du Conseil, Émile Lahoud et Sélim Hoss, estiment que l’Union européenne est en mesure de contribuer à l’élimination des obstacles sur la voie de la paix au Proche-Orient. C’est en gros le bilan que le chef de l’État et le Premier ministre ont dressé hier soir de la visite de l’émissaire européen à Beyrouth, Miguel Angel Moratinos, à l’issue d’une réunion au palais de Baabda. Mais c’est justement là où le bât blesse, car les sources susmentionnées constatent que le problème essentiel demeure le refus d’Israël de reprendre les pourparlers là où le Premier ministre défunt Yitzhak Rabin les avaient laissés. La mission de M. Moratinos au Proche-Orient est-elle donc stérile à ce point ? Pas tout à fait dans la mesure où l’émissaire a confirmé hier la «priorité» que le Premier ministre israélien Ehud Barak accorde à un retrait négocié du Liban. Il a également réitéré, au terme de ses entretiens avec le général Lahoud et M. Hoss, la détermination de l’UE à contribuer aux efforts de paix dans la région. D’autre part, l’Union est favorable à la tenue d’une conférence internationale sur la question des réfugiés palestiniens, a indiqué M. Moratinos qui a voulu «rassurer» à ce sujet le chef du gouvernement. Selon lui, «l’UE fera de son mieux pour sauvegarder les intérêts du Liban et des réfugiés palestiniens».