La modernisation est en cours

Chaque année, l’Organisation météorologique mondiale commémore l’entrée en vigueur de sa convention, le 23 mars 1950, en organisant une Journée météorologique consacrée à un thème d’actualité ou d’intérêt général. Le ministère des Travaux publics et du Transport et le Conseil du développement et de la reconstruction auraient voulu marquer cette date historique par l’inauguration au Golf Club de la première phase du projet des services météorologiques, financée par le protocole franco-libanais de 1995. Mais la cérémonie qui aurait été organisée pour l’inauguration des équipements météorologiques de la direction générale de l’Aviation civile a été reportée à aujourd’hui, mercredi 31 mars, en attendant le retour de voyage du ministre, M. Najib Mikati. L’aéroport de Paris et la société Sofreavia avaient entamé les travaux de ce projet le 30 août 1996. Sept stations météorologiques d’observation ont été créées sur les sites suivants : Golf Club de Beyrouth, Dahr el-Baidar, Haouch el-Omara, Tyr et Abdeh. Quatre de ces stations sont synoptiques et trois autres à la fois synoptiques et agrométéorologiques. Il existe en outre des stations appelées «Auria 12 E», équipées de capteurs de température, d’humidité, de vent (direction et force), de pression, d’insolation et de rayonnement global, et enfin de précipitations. L’alimentation de ces stations est solaire. Une station portuaire a été installée à Tripoli. Elle est composée d’une bouée de houle placée au terminal pétrolier de la ville, permettant la mesure de l’amplitude, de la direction et de la période de la houle ainsi que la température de la surface de l’eau. Destiné à appeler les stations suivant un plan de concentration préétabli, avec gestion des rappels éventuels, un concentrateur se trouve à l’AIB. Il doit permettre la remise à l’heure des stations automatiques ou calculateurs d’observation (CAOBS). Il permet aussi d’archiver sur disque alphanumérique ou de visualiser graphiquement toutes les données. Dans ce même centre, se trouve un système de télécommunication météorologique, composé d’un centre de communication des messages (Messir) et d’un poste de prévision doté d’un scanner. Deux systèmes spécialisés Retim et aromet seront connectés à cette installation hautement sophistiquée. Il s’agit tout simplement d’un radar météorologique pour détecter les zones pluviométriques et les orages. Les équipements Le programme d’équipement, lui, se déroulera en deux phases et permettra de disposer à son terme des installations suivantes : 1- Un système d’observation automatisé : 10 stations d’observation synoptiques, agrométéorologiques et marines (bouées de houles), interrogées depuis le service central par le réseau téléphonique. Un radar météorologique. 35 stations d’observation climatologiques dont 10 interrogées par le réseau téléphonique. Une base de données climatologique alimentée de manière automatique. Un profileur de vent, pour la détection des cisaillements de vent au-dessus de l’aéroport. 2- Un système de télécommunications : Un commutateur de messages météorologiques. Un système de réception satellite des données météorologiques diffusées par Météo France , RETIM. Un système de réception satellite des données météorologiques pour l’aéronautique, Sadis. Un réseau Ethernet à l’aéroport et au Golf Club pour la distribution de l’information météorologique aux utilisateurs météorologistes. 3- Un système de prévision automatisé : 2 stations de travail en synergie. Un système pour la fourniture de la documentation de vol Météo-Vision. Un ensemble de stations pour la surveillance de l’environnement. Une station fixe pour la surveillance de la pollution atmosphérique de fond. Une station mobile pour la surveillance de la pollution atmosphérique. Un centre radiométrique national. 4- Un serveur vocal permettant la diffusion des informations météorologiques et des prévisions sur 30 lignes téléphoniques simultanées. C’est alors, nous dit-on, et alors seulement que les prévisions de Dame Météo seront fiables. À cent pour cent ?