Présidence - Baabda : des remèdes à la crise Lahoud poursuit ses efforts en faveur des couches défavorisées

Le chef de l’État Émile Lahoud a concentré hier ses préoccupations à l’amélioration des prestations sociales au bénéfice des catégories les plus défavorisées de la population, et s’est prononcé pour un texte de budget comportant des remèdes à la crise économique actuelle. M. Lahoud a reçu hier au palais de Baabda le député du Hezbollah Mohammad Fneich. Ce dernier, citant le président de la République, a indiqué à sa sortie que l’on s’orientait actuellement vers un projet de budget comportant des remèdes à la crise économique et accompagné d’un plan de redressement financier sur cinq ans. Selon M. Fneich, le chef de l’État a également réaffirmé l’impératif d’épargner aux personnes défavorisées le poids de la crise économique. Précisant cette orientation, M. Lahoud a plaidé pour que toute surtaxe qui serait adoptée par le gouvernement «ne soit pas répercutée sur les prix des denrées de base». M. Fneich a d’autre part indiqué avoir examiné avec le président de la République les moyens de subvenir aux besoins quotidiens des habitants de la zone occupée par Israël au Liban-Sud, notamment le ravitaillement en eau potable et l’édification d’installations sanitaires. Le député a exprimé le souhait que ces projets soient prévus dans le plan de redressement, estimant «injuste» que la région occupée ait été privée de l’aide de l’État au cours des dernières années. M. Lahoud devait par ailleurs tenir une réunion avec le président du conseil d’administration et directeur général de l’Organisme public pour l’habitat Antoine Chamoun, qui lui a exposé les détails d’un projet global portant sur l’octroi en coopération avec les banques privées de crédits-logements au public. Le chef de l’État a ordonné de hâter la mise en application de ce projet, tout en préconisant qu’il «englobe tous les Libanais, et en particulier les personnes aux revenus limités». M. Lahoud s’est félicité à cet égard de la coopération entre l’Organisme public pour l’habitat et les banques, coopération qui est susceptible d’épargner au Trésor d’avoir à assumer le poids financier de ce projet. Il a, de manière plus générale, souligné que la coopération permanente entre les secteurs public et privé était de nature à favoriser la relance économique et à assurer des prestations sociales au moindre coût.