Tennis - Key Biscayne Moya in, Rafter, Philippoussis et Henman out (photo)

L’Espagnol Carlos Moya, numéro un mondial, difficilement, et l’Américain Pete Sampras (N°2), sans trop de problème, ont passé l’obstacle du troisième tour du tournoi de Key Biscayne, qui a été fatal aux Australiens Patrick Rafter (N°5) et Mark Philippoussis (N°10) et au Britannique Tim Henman (N°6). Moya, qui défend à Key Biscayne sa nouvelle position de chef de file du tennis mondial et ses maigres 37 points d’avance sur Pete Sampras au classement ATP, a été poussé dans ses retranchements par l’Australien Jason Stoltenberg, qui avait dû sauver deux balles de match au tour précédent contre le Zimbabwéen Wayne Black. L’Espagnol a dû batailler pendant 2 heure 20 min contre le 36e joueur mondial en ouverture sur le central de Key Biscayne, avant de finir par s’imposer 6-7 (5/7), 6-1, 7-5 sur une volée de revers amortie. «J’ai eu de la chance, a-t-il concédé. Mais je crois avoir fait un bon match dans des conditions difficiles». Prochain adversaire pour Moya, en huitièmes de finale: le Français Sébastien Grosjean (74e), vainqueur en deux manches du Slovaque Jan Kroslak (70e), 6-2, 6-4. Si Moya s’en est finalement sorti, il n’en a pas été de même pour Rafter, victime pour la seconde fois en deux semaines de l’Allemand Nicolas Kiefer (7-6, 6-4), et pour son compatriote Philippoussis, vainqueur dimanche dernier à Indian Wells, qui s’est incliné devant le jeune espoir russe Marat Safin, se faisant dominer par deux fois au jeu décisif, 7-6 (7/4), 7-6 (7/3). La « bête noire » Quant à Tim Henman, il a été victime de sa «bête noire», Jérôme Golmard, qui avait déjà dominé le Britannique début février en quarts de finale à Dubaï. Le Français a récidivé, s’imposant 6-4, 7-6 (9/7) après être remonté de 5-3 à 5-5 dans la seconde manche et avoir sauvé une balle de set dans le jeu décisif. Le Néerlandais Richard Krajicek (N°7), qui n’a fait qu’une bouchée de son compatriote Jan Siemerink, l’autre Britannique Greg Rusedski (N°12), sans problème devant l’Allemand Hendrik Dreekman, ont par contre connu une journée tranquille. Sampras, sans être dans un grand jour, a disputé un match solide contre le Suédois Jonas Bjorkman, s’imposant, en 1h17, 7-5, 6-3 pour un huitième contre l’Espagnol Carlos Costa (N°15). Autres vainqueurs du jour, l’Espagnol Alex Corretja (N°4), difficilement sur le Paraguayen Ramon Delgado, 6-4, 1-6, 6-4, l’Américain Vince Spadea, tombeur du Russe Evgueni Kafelnikov, aux dépens du Français Fabrice Santoro, 6-3, 6-2, et le Slovaque Dominik Hrbaty, qui, dans la foulée de son succès sur Andre Agassi vendredi, s’est promené face au Costaricien Juan Antonio Marin. Mauresmo éliminée Chez les femmes, la Suissesse Martina Hingis (N°1), l’Américaine Monica Seles (N°3) et l’Allemande Steffi Graf (N°7) se sont qualifiées sans problèmes, aux dépens respectivement de l’Américaine Amy Frazier (6-1, 6-1), de l’Espagnole Conchita Martinez (6-2, 6-1) et de la Slovaque Henrieta Nagyova (6-1, 6-3), imitées en fin de journée, avec un peu plus de difficulté, par l’Américaine Lindsay Davenport (N°2) au détriment de l’Italienne Silvia Farina (6-4, 7-5). Les retrouvailles entre Lindsay Davenport et Amélie Mauresmo, pour une revanche de la demi-finale de l’Open d’Australie remportée par la Française, n’auront pas lieu. Mauresmo, dans un mauvais jour, a été éliminée au troisième tour du tournoi, dont elle était la tête de série numéro 14, par la Russe Elena Likhotseva 4-6, 7-6 (7/5), 6-1. «C’était un jour où rien ne marchait», a expliqué Mauresmo, troisième tête de série du tableau féminin à tomber après sa compatriote Sandrine Testud (N°11) et l’Espagnole Arantxa Sanchez (N°5). La Française n’avait pas joué depuis sa défaite en finale de l’Open Gaz de France à Bercy devant l’Américaine Serena Williams. Une douleur au bras avait perturbé sa préparation à Saint-Tropez avant de gagner la Floride pour le rendez-vous de Key Biscayne. «Mais ce n’est pas une excuse, a-t-elle dit. Je ne ressentais plus rien. Cela ne m’a pas gênée». Mauresmo, servant mal, peu en jambes, avait pourtant réussi à arracher la première manche 6-4. La Russe, 23e joueuse mondiale, se détachait 3-1 dans la deuxième, mais la Française réussissait à refaire son handicap. Les jeux s’équilibraient ensuite jusqu’au jeu décisif, où Mauresmo, menée 3-0, parvenait à remonter son retard. En vain, Likhotseva égalisant à une manche partout en remportant le tie-break 7/5. Le troisième set devait être une formalité remportée 6-1 par la Russe. «J’avais pris un coup au moral, j’étais fatiguée», a expliqué Mauresmo, qui aura beaucoup lutté sans réussir à se sortir du duel de régularité imposée par son adversaire. «Je ne sais pas pourquoi je manquais de tonus. Je n’avais pas de bras, pas de jambes. Rien n’a marché». Un match à oublier bien vite pour Mauresmo qui a trouvé un maigre motif de consolation en remarquant qu’elle était passée tout près de la victoire bien que jouant «à cinquante pour cent de ses possibilités».