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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : la livre recherchée

Le marché des changes de Beyrouth s’est un peu animé en ce début de semaine sous l’impulsion de l’accroissement de la demande en livre à des fins de souscriptions en bons du Trésor libanais pour profiter de leur rendement élevé. En effet, l’offre du dollar ne tardait pas à se développer pour contrebalancer la demande en cette monnaie. Mais en raison du maintien par la Banque du Liban (BDL) de ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente du billet vert entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, celui-ci a dû finalement clôturer la journée au même taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis la mi-décembre. Dans ce contexte, les établissements de crédit ont été amenés à négocier pratiquement le dollar tout près de ce taux indicatif, entre 1 507,50 et 1 508,50 LL, après un départ entre 1 508,00 et 1 510,00 LL puis entre 1 507,00 et 1 509,00 LL, ont indiqué les cambistes. Selon ces mêmes milieux, le volume d’affaires de la journée d’hier aurait dépassé dix millions de dollars, entièrement échangés par les banques de la place à l’achat et à la vente. Le dollar légèrement soutenu à l’étranger À l’étranger, le dollar s’est légèrement apprécié, hier, face aux principales devises sur des marchés particulièrement calmes en raison de la fermeture de la place de Tokyo et en l’absence de statistiques américaines et européennes importantes. En effet, l’euro est repassé en Europe sous la barre de 1,09 dollar pour la première fois depuis la démission du ministre allemand des Finances, Oskar Lafontaine, le 11 mars. La devise européenne a été à nouveau plombée par un regain de pessimisme des cambistes à son encontre. A cet égard, les opérateurs, qui avaient recommencé à acheter l’euro au cours de la semaine dernière pour le porter au-dessus de 1,10 dollar, ont été déçus par la nouvelle dégradation du climat des affaires en Allemagne le mois dernier et par le maintien des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne (BCE) en l’état jeudi dernier. De ce fait, la tendance de l’euro devait rester à la baisse mais avec un seuil de résistance important autour de 1,08 dollar. Face au yen, le billet vert a refranchi hier le seuil des 118,00 yens, profitant de l’absence des opérateurs japonais sur le marché qui procédaient depuis quelque temps au rapatriement de leurs capitaux à l’approche de la fin de l’année fiscale au Japon le 31 mars. La livre sterling a évolué pour sa part en fonction du dollar, s’appréciant tout comme lui face à l’euro et au yen. Elle n’a pas donc réagi à une révision à la baisse de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) britannique au dernier trimestre 1998, mais elle pourrait en revanche être sensible aujourd’hui aux chiffres sur l’inflation au Royaume-Uni en février tout comme le dollar par rapport aux chiffres des commandes de biens durables aux États-Unis attendus demain. C’est dans ce contexte dépourvu de motivations que le billet vert s’est négocié à New York comme suit : – 1,0895 pour un euro contre 1,0890, vendredi dernier – 1,6275 pour un sterling contre 1,6285 – 1,7950 DM contre 1,7960 – 6,0205 FF contre 6,0240 – 1,4640 FS contre 1,4655 – 1777,20 lires contre 1776,20 – 118,30 yens contre 117,30. Bourse de Beyrouth : reprise de Solidere Sur les places boursières, la Bourse de Beyrouth a été soutenue en ce début de semaine par la hausse des actions A de Solidere dans une proportion plus grande que la baisse des actions des Ciments libanais et de Rymco, dans un marché autrement stable sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a augmenté de 0,38 % à 80,94 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu en l’état à 190,38 points, comme vendredi dernier. Pour ce qui est du volume d’affaires de la séance d’hier, il a été étoffé par les échanges auxquels ont donné lieu les valeurs bancaires, notamment la banque Audi et la Bank of Beirut. Il a ainsi totalisé 72 789 actions d’une valeur globale de 1 177 954 dollars. Volatilité de Wall Street Quant à Wall Street, elle a fait preuve d’une grande volatilité en ce début de semaine, au lendemain de sa rechute vendredi dernier après avoir refranchi à la hausse la barre des 10 000 points. La place new-yorkaise été tirée vers le haut par la remontée des prix du brut qui a permis aux valeurs pétrolières de se raffermir, la réunion aujourd’hui des ministres de l’Opep à Vienne pour entériner les réductions de production décidées la semaine dernière à La Haye ayant propulsé les cours du brut sur les marchés mondiaux. Mais elle a été aussi tirée vers le bas par les valeurs de l’informatique toujours malmenées, surtout IBM, Compaq et Hewlett-Packard. Mais le marché, dominé toujours par une grande irrégularité, n’a pas pu bénéficier de la fermeté des titres automobiles sur des nouvelles faisant état d’un accroissement des ventes de voitures aux États-Unis en mars, ainsi que d’annonces de rachats d’entreprises. En effet, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a dû fluctuer entre un plus haut à 9 931,02 points et un plus bas à 9 874,97 points, avant d’afficher en préclôture 9 899,66 points, en baisse de 3,89 points sur vendredi dernier. Journée terne pour les Bourses européennes Les places européennes ont fini en baisse lundi et deux importants projets de fusion dans la banque italienne n’ont pas réussi à susciter l’enthousiasme tandis qu’à New York le Dow Jones hésitait, relançant la crainte qu’inspirent des cours jugés maintenant excessifs. San Paolo-IMI a annoncé dimanche une offre publique d’échange, présentée comme amicale, d’un montant équivalant à 9,7 milliards de dollars sur la Banca di Roma. UniCredito a fait de même sur la Banca commerciale italiana (Comit) pour 16,4 milliards de dollars. Autrement il n’y avait pas de nouvelles du côté des entreprises ou des indicateurs pour orienter la tendance. Les regards se sont de nouveau portés sur Wall Street et son hésitation à franchir durablement la barre de 10 000 points. «La question est de savoir pourquoi le Dow Jones ne réussit pas à rester au-dessus, c’est le problème du niveau des cours et des rendements obligatoires», a commenté Mike Young (Goldman Sachs). L’investisseur craint d’être pris en tenailles entre la hausse des taux, via celle des rendements du papier à long terme, et des résultats d’entreprises décevants. «Il y a une possibilité de reprise du côté des rendements obligataires européens, davantage susceptibles de descendre que de monter», a ajouté toutefois Mike Young. L’indice Eurotop 300 a perdu 0,51 % et l’Euro STOXX 50 a reculé de 0,69 %, notamment à cause de prises de bénéfices sur Daimler Chrysler et sur Lufthansa. Gucci a gagné 10 % La Bourse de Milan a fini en baisse de 0,80 %. UniCredito a cédé 28 centimes à 5 euros mais la Comit a pris 35 centimes à 7,55 euros. San Paolo a reculé de 84 centimes à 14,95 euros et Banca di Roma a monté de 10 centimes à 1,51 euro. À Paris, l’indice CAC 40 a fini en baisse de 0,54 % à 4 197,06 alors que la bataille boursière entre Pinault-Printemps-Redoute et LVMH pour Gucci continue de faire rage. Pinault a cédé 4,0 % à 144 euros et LVMH a lâché 0,09 % à 234, mais à Amsterdam Gucci s’est adjugé 10 % à 73,70. Après la clôture de la Bourse, la Cour d’appel d’Amsterdam a ordonné à Gucci de discuter avec toute partie susceptible de lui faire une offre d’achat, rétabli les droits de vote de LVMH et jugé que la participation de 40 % de PPR n’avait aucun rôle à jouer dans les négociations. À Francfort, l’indice Xetra Dax des transactions électroniques a cédé 1,45 %. Henkel a chuté de 7,9 % sous la pression d’un gros ordre de vente, mais la Commerzbank a pris dix centimes à 28,20 euros après l’annonce du prochain rachat de 10 % de ses actions. Londres a doucement dérivé à la baisse, dans la foulée de New York, l’indice FTSF-100 perdant 0,17 % à 6 152,8. Des achats sélectifs ont permis à Dixons, British Energy et Telewest de gagner toutefois cinq à six pour cent. Parmi les autres places, Amsterdam a cédé 0,53 %, Madrid 1,18%, Zurich 0,76 % et Bruxelles 0,95 %. La réduction de la production de brut des grands pays producteurs, OPEP et hors OPEP, qui devrait être officialisée mardi à Vienne, confortera probablement le redressement du marché pétrolier, ce qui est perçu par certains comme une menace inflationniste. Ce facteur et la remontée des rendements obligataires pourraient pousser l’investisseur à s’inquiéter de plus en plus de rapports cours/bénéfice devenus très élevés. «La Bourse a peu de marge de manœuvre entre des résultats qui pourraient décevoir et une remontée des taux», écrit Mark Howdle (Salomon Smith Barney) dans une étude. Edward Kerschner (PaineWebber) juge Wall Street surévaluée et mûre pour une correction susceptible de la ramener à 9 500 points, voire 9 000, avant de pouvoir repartir de l’avant.
Le marché des changes de Beyrouth s’est un peu animé en ce début de semaine sous l’impulsion de l’accroissement de la demande en livre à des fins de souscriptions en bons du Trésor libanais pour profiter de leur rendement élevé. En effet, l’offre du dollar ne tardait pas à se développer pour contrebalancer la demande en cette monnaie. Mais en raison du maintien par la Banque du...