Droits de l'homme Le courant aouniste dénonce la vague d'interpellations de ses militants

Le comité des étudiants du Courant national libre (aouniste) a fait paraître hier un communiqué dénonçant la dernière vague d’interpellations de militants de ce mouvement et affirmant qu’ils sont «innocents» des accusations qui sont portées contre eux.Selon le communiqué, les jeunes interpellés sont interrogés «sur base d’informations faisant état d’un projet de dynamitage de la statue du président syrien Hafez el-Assad, sur le boulevard de la Cité sportive, ainsi que sur le programme de commémoration du 14 mars (date de la première invasion israélienne en 1978, mais aussi de la proclamation de la “guerre de libération” contre la Syrie par le général Michel Aoun en 1989), prévoyant une marche sur la région de Jezzine». «Les interpellations et les interrogatoires ne pourront pas empêcher cette marche des étudiants sur une région qui nous est chère, parce que le 14 mars de ces jeunes (1989) est complémentaire du 14 mars chez les autres (1978) et le choix de Jezzine a été fait pour prendre exemple sur ce qui s’est passé à Arnoun», poursuit le communiqué. «Quant aux interrogatoires sur les affaires de sécurité, ils sont surprenants quant on sait que les militants et partisans du Courant national libre avaient déjà été innocentés des accusations portées contre eux dans les attentats à l’explosif de l’année 1993, dans celui de Tabarja en 1996 (l’attaque contre un bus syrien) et dans d’autres incidents similaires», ajoute le texte.«Il serait donc plus opportun pour les services de l’État de s’assurer auprès de leurs informateurs de la véracité de leurs informations avant d’accuser des innocents», souligne le communiqué, qui affirme que les militants du courant aouniste «n’ont rien à cacher», que leurs idées «sont clairement et publiquement affirmées» et que leurs activités sont menées «à découvert». Le texte conclut en soulignant que le courant aouniste n’avait pas besoin de porter atteinte à la sécurité pour exprimer ses positions, et qu’au contraire, il récusait ces méthodes.