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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Sud - Murphy et Satterfield chez Berry Washington ne veut pas amender les accords d'avril 1996(photo)

Washington n’est pas favorable à un amendement des accords d’avril 1996 sur le Liban-Sud et soutient fermement le Comité international de surveillance issu de ces accords. C’est ce qu’une délégation américaine, comprenant notamment l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield et l’ancien secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient Richard Murphy ont expliqué hier au chef du Parlement Nabih Berry. M. Murphy, qui effectue une visite au Liban en qualité de représentant du Middle East Institute de Washington, et M. Satterfield ont évoqué avec M. Berry, qui les a reçus au Parlement, les développements au Liban et dans la région et en particulier le processus de paix et la question du Sud. Selon l’Ani (officielle), la délégation américaine a assuré au président de la Chambre qu’aux yeux des États-Unis, il n’était «nullement question d’amender» les accords d’avril. À l’issue des entretiens, M. Satterfield a indiqué que son pays «soutient avec force» ces accords. «Nous traduisons cet appui dans les faits au sein du comité de surveillance, que nous considérons comme un cadre et un mécanisme d’une valeur inestimable pour ce qui est de l’examen des différends, et ce au bénéfice de l’ensemble des parties», a déclaré l’ambassadeur. Selon lui, «les développements des dernières semaines ont démontré l’importance du rôle que joue le comité de surveillance pour empêcher toute escalade de la tension et de la violence». «C’est pourquoi nous croyons que toutes les parties devraient se concentrer sur le travail de ce comité et sur les accords d’avril», a-t-il dit. Interrogé sur les diverses propositions israéliennes de retrait du Liban-Sud, M. Satterfield a indiqué qu’il n’était «pas habilité à commenter ces propositions ni d’autres», ajoutant que les États-Unis œuvraient avec toutes les parties concernées pour assurer la paix et la stabilité au Liban-Sud. Pour sa part, M. Berry a, selon l’Ani, souligné devant la délégation américaine que les accords d’avril n’avaient «pas été mis sur pied pour qu’ils soient amendés». Il a estimé à cet égard que toute initiative en vue d’un amendement de ces accords «mettrait en danger la situation dans l’ensemble de la région, dans la mesure où cela serait considéré comme une remise en question du principe de protection des civils». «Cela ferait resurgir la mémoire de Cana (le bombardement israélien qui a fait plus de 100 civils tués le 18 avril 1996) non seulement chez les Libanais mais aussi chez tous les Arabes», a-t-il dit. En vertu des accords d’avril, les belligérants au Liban-Sud doivent s’abstenir de viser des cibles civiles, mais aussi d’ouvrir le feu ou de mener des opérations militaires à partir de zones civiles. M. Berry a par ailleurs affirmé devant MM. Satterfield et Murphy que le Liban était «aussi responsable du Golan que la Syrie l’est du Liban-Sud» et a conclu : «Soyons clairs : le Liban n’est pas disposé à signer (avec Israël) des arrangements de sécurité, ni des accords ni rien du tout. Il ne le fera qu’après que tous les Arabes l’aient fait, plus précisément après la Syrie».
Washington n’est pas favorable à un amendement des accords d’avril 1996 sur le Liban-Sud et soutient fermement le Comité international de surveillance issu de ces accords. C’est ce qu’une délégation américaine, comprenant notamment l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield et l’ancien secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient Richard Murphy ont expliqué hier au...