Résidus pétroliers - Nasr rejoint Barsoumian à Roumieh Les questions de procédure freinent l'enquête

L’affaire de la revente, à l’époque du précédent gouvernement de M. Rafic Hariri, de plus de 30 000 tonnes de pétrole présenté comme étant constitué de résidus pétroliers continue de focaliser l’activité au Palais de justice. Pour l’heure, on est dans l’attente du verdict de la Chambre de mise en accusation, saisie par Me Akram Azoury, avocat de l’ancien ministre du Pétrole, M. Chahé Barsoumian. Me Azoury souligne en effet que son client devrait comparaître non pas devant un tribunal civil, mais plutôt devant la Haute Cour chargée de juger les présidents et les ministres. Cette argumentation a été rejetée par le parquet. L’avocat de M. Barsoumian a fait appel et a saisi la Chambre de mise en accusation qui a tenu sa première réunion dans la journée d’hier. La suite de la procédure judiciaire dépendra ainsi du verdict de cette instance. Ces questions de procédure semblent freiner quelque peu la poursuite de l’enquête. Il reste que les dernières vingt-quatre heures ont été marquées par le fait que l’ancien directeur général du ministère du Pétrole, M. Nicolas Nasr, a été transféré hier à la prison de Roumieh. C’est vers ce même lieu de détention qu’avaient été emmenés mercredi dernier l’ancien ministre du Pétrole ainsi que l’homme d’affaires Nagi Azar, qui ont tous deux fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par le premier juge d’instruction de Beyrouth, Saïd Mirza.