Entretien - L'Orient Le Jour a rencontré l'ancien secrétaire général du Hezbollah quelque part dans la Békaa Sobhi Toufayli veut relancer son mouvement revendicatif pacifique(photo)

Quatorze mois passés dans la clandestinité n’ont en rien entamé la détermination du chef de la «Révolte des affamés», cheikh Sobhi Toufayli, «toujours à l’écoute des problèmes des gens». L’Orient-Le Jour a rencontré, quelque part dans la Békaa, l’ancien secrétaire général du Hezbollah qui a exprimé son intention de relancer son mouvement revendicatif «pacifique et qui a toujours été ainsi». Cheikh Toufayli, qui est apparu quelque peu déconnecté des détails de la réalité politique dans le pays, place de grands espoirs dans le nouveau régime. «Le président Émile Lahoud est sincère dans sa volonté de lutter contre la corruption et le chef du gouvernement Sélim Hoss est un homme intègre», dit-il. Cheikh Toufayli a expliqué dans les détails les différentes étapes de son conflit avec le Hezbollah qui s’est terminé en janvier 1998 par son exclusion du parti, dont il est un des fondateurs. Il a fait assumer aux dirigeants de l’ancien régime la responsabilité du tragique épisode de l’école religieuse de Aïn-Bourday (Baalbeck), où un officier de l’armée et plusieurs militaires, ainsi que son gendre, l’ancien député Khodr Tleiss, ont été tués lors d’un violent accrochage. Selon lui, l’objectif des responsables était de faire avorter son mouvement revendicatif afin qu’il ne fasse pas tache d’huile.