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Actualités - CHRONOLOGIE

Bahrein L'opposition tend la main au nouvel émir

L’opposition bahreinie a présenté lundi ses condoléances au nouvel émir de Bahrein, cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, à la suite du décès de son père et l’a appelé à «ouvrir une nouvelle page». «Nous espérons que le nouvel émir sera en mesure de régler la crise en optant pour une solution politique et non militaire ou paramilitaire», a déclaré dans un communiqué le Mouvement de libération de Bahrein (MLB, opposition basée à Londres). Un dirigeant du MLB, Mansour al-Jamri, fils du principal opposant chiite bahreini cheikh Abdel-Amir al-Jamri emprisonné à Bahrein, a appelé le cheikh Hamad «à ouvrir une nouvelle page et à se réconcilier avec l’opposition». L’opposition a présenté ses condoléances pour le décès de cheikh Issa ben Salmane al-Khalifa, mort samedi d’une crise cardiaque, et appelé le nouvel émir «à saisir l’opportunité pour mettre en œuvre une nouvelle politique», selon le communiqué. Le communiqué de l’opposition appelle en outre au maintien de l’ordre pendant la période de transition et réitère son soutien à «toute tentative sincère d’engager un processus politique et d’introduire des réformes par des moyens pacifiques». Bahrein est secoué depuis décembre 1994 par des troubles anti-gouvernementaux qui ont fait au moins 38 morts. L’opposition, animée par des personnalités de la communauté musulmane chiite, réclame notamment la restauration du Parlement, dissous en 1975, et la libération des prisonniers politiques. En revanche, le nouvel émir est perçu par des diplomates à Manama comme partisan d’une ligne dure pour régler le conflit territorial avec le Qatar voisin. L’accession de cheikh Hamad au pouvoir constitue le principal changement à Bahrein depuis 1971 lorsque le pays est devenu indépendant sous son père. Un diplomate occidental estime que le changement sera ressenti en premier lieu dans la gestion du gouvernement, le nouvel émir étant peu enclin à déléguer les responsabilités, contrairement à son père. Ceci pourrait être une source de friction supplémentaire entre le nouvel émir et son oncle, le Premier ministre Khalifa ben Salmane al-Khalifa. Avant son accession au trône, cheikh Hamad était perçu comme étant plus modéré que son oncle sur la plupart des questions, mais plus dur que son père, selon plusieurs diplomates. Théoriquement, l’émir a le droit de nommer et révoquer le Premier ministre et le gouvernement, mais plusieurs diplomates concordent sur le point qu’aucun changement n’aura lieu dans le proche avenir dans les portefeuilles, dont les plus importants sont détenus par des membres de la famille régnante. Les diplomates s’attendent juste à ce que le nouvel émir nomme son fils aîné, cheikh Salmane, prince héritier. Sur le front intérieur, l’émir aura avant tout à s’occuper des troubles menés par des militants de la communauté chiite qui constitue 60 % de la population autochtone du pays, gouverné par les sunnites, estimés à 40 %. Un des diplomates a fait état «d’informations selon lesquelles le principal groupe d’opposition, le Front de libération de Bahrein, avait proposé il y a quelques années à cheikh Hamad une sorte de marché». Mais les négociations avec ce groupe basé à Londres ont été rompues lorsque le gouvernement a décidé de juger huit de ses membres par contumace, une initiative attribuée par le diplomate au Premier ministre. Une détente avec les opposants se traduira automatiquement par un réchauffement de ses relations avec l’Iran, selon ce diplomate.
L’opposition bahreinie a présenté lundi ses condoléances au nouvel émir de Bahrein, cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, à la suite du décès de son père et l’a appelé à «ouvrir une nouvelle page». «Nous espérons que le nouvel émir sera en mesure de régler la crise en optant pour une solution politique et non militaire ou paramilitaire», a déclaré dans un communiqué le...