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Actualités - CHRONOLOGIE

Les pays arabes en deuil

La plupart des pays arabes ont décrété un deuil national après la mort de l’émir de Bahrein, cheikh Issa Ben Salmane al-Khalifa, tandis que la France et les États-Unis lui rendaient hommage. Les funérailles de l’émir ont eu lieu rapidement près de Manama, capitale de l’archipel, avant le coucher du soleil, comme le veut la tradition islamique. Des dirigeants du Koweït, d’Arabie séoudite et des Émirats arabes unis se sont déplacés à Bahrein afin de présenter leurs condoléances. L’émir du Koweït, Jaber al-Ahmad al-Sabah, le prince héritier d’Arabie séoudite, Abdallah Ben Abdel Aziz, et le ministre séoudien de la Défense et de l’Aviation, Sultan Ben Abdel Aziz, ont été reçus par le fils et successeur de l’émir, cheikh Hamad Ben Issa al-Khalifa. L’émir de Qatar, Hamad Ben Khalifa al-Thani, le sultan d’Oman, Qabous ben Saïd, le Premier ministre libanais Salim Hoss et le roi de Jordanie Abdallah II sont arrivés dimanche à Manama. Dans un message au nouvel émir de Bahrein, le roi Fahd d’Arabie séoudite s’est dit «affligé par la perte d’un frère qui (lui) est cher». Les pays arabes du Golfe voisins de Bahrein ont décrété des périodes de deuil d’une durée variable. Les Émirats arabes unis ont décrété 40 jours de deuil qui prolongent de 27 jours, jusqu’au 15 avril, celui que ce pays observe depuis le décès, le 7 février, du roi Hussein de Jordanie. Le président émirati, cheikh Zayed Ben Sultan al-Nahyane, a déclaré avoir perdu «un frère qui lui est cher et un dirigeant sage». L’émir de Koweït, cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah, a décrété lui aussi 40 jours de deuil officiel. Oman et Qatar observeront trois jours de deuil. L’Arabie séoudite, gouvernée par les Wahabbites, une tendance sunnite puritaine, s’oppose aux deuils publics. La Jordanie, toujours en deuil du roi Hussein, a décrété un deuil national d’une semaine. Dans un communiqué, le roi Abdallah II a salué «un des dirigeants arabes qui a consacré sa vie au service de son peuple et de la nation arabe». L’Égypte, la Syrie, la Lybie, l’Algérie et les Palestiniens ont décrété trois jours de deuil. Le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, devrait se rendre dans les prochains jours à Bahrein pour présenter ses condoléances. À Sanaa, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a décrété un deuil de trois jours. Au Maroc, le roi Hassan II a rendu un hommage au défunt tout comme l’a fait le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali. Dans le monde occidental, le président français Jacques Chirac a exprimé «sa grande émotion» et sa «profonde tristesse». «Votre pays vient de perdre un émir respecté de son peuple et un chef d’État estimé de ses pairs», a-t-il écrit dans un message de condoléances adressé au nouvel émir et dans lequel il rend hommage à «l’homme d’État» et à «l’ami». Le Premier ministre Lionel Jospin s’est déclaré «profondément ému», soulignant que «la France vient de perdre un ami». Le secrétaire américain à la Défense, William Cohen, a rendu un hommage appuyé à l’émir décédé peu après leurs entretiens, regrettant la disparition d’une «force pour la paix et la stabilité». «Depuis qu’il gouverne en 1961, cheikh Issa a représenté une force pour la paix et la stabilité au Proche-Orient (...) et a aussi été un ami fidèle des États-Unis et particulièrement de la marine américaine», a déclaré M. Cohen soulignant que «l’un de ses plus grands héritages est un travail inlassable pour la paix et la stabilité».
La plupart des pays arabes ont décrété un deuil national après la mort de l’émir de Bahrein, cheikh Issa Ben Salmane al-Khalifa, tandis que la France et les États-Unis lui rendaient hommage. Les funérailles de l’émir ont eu lieu rapidement près de Manama, capitale de l’archipel, avant le coucher du soleil, comme le veut la tradition islamique. Des dirigeants du Koweït,...