Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Parmi les projets spéciaux, un dépotoir d'ordures à 500 mille dollars

Depuis l’arrivée du contingent finlandais de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul), le gouvernement d’Helsinki a financé plusieurs projets de développement au Liban-Sud, notamment, une clinique à Srifa (1983), une clinique à Taibé (1984), l’école Tom Kjällman à Dahr el-Sadoura (1988), un puits artésien à Kallawiyeh (1991-1992) et un puits artésien à Srifa (1992). Le dernier projet en date est un dépotoir d’ordures desservant les dix villages de la zone libre, prise en charge par le contingent finlandais, et où vivent 35 mille personnes. «Tout a commencé en 1996, quand une délégation des habitants de la zone a demandé un camion benne», indique le colonel Ari Halonen, commandant du contingent finlandais de la Finul. Officiellement, le projet a été entamé le 1er novembre 1997 quand la Finlande, à travers son ministère de la Défense, a décidé de construire le dépotoir. «Le ministère des Affaires étrangères à Helsinki a financé le projet qui est exécuté en coopération avec les Libanais», indique le colonel Halonen. Les Finlandais ont pourvu l’argent, le savoir-faire, les Libanais ont donné les terrains. La coopération avec le Liban se fait par le biais du ministère de l’Environnement, le Conseil du Sud, l’association pour l’environnement Les vagues, ainsi que les moukhtars et les présidents des conseils municipaux des dix villages concernés. Le dépotoir a été construit selon les normes européennes et devrait servir durant au moins dix ans. Les soldats de la paix finlandais ont également fait don de trois camions bennes, d’une grue et d’un tracteur. «Le coût de l’opération s’élève à cinq cent mille dollars américains», note le colonel Halonen. Les Finlandais ont aussi assuré des stages aux habitants des dix villages. «Les Casques bleus ont commencé à entraîner, en septembre dernier, 17 employés libanais» indique le commandant du contingent en soulignant que «de chaque village (selon le nombre des habitants), une ou deux personnes ont été choisies pour que les Libanais parviennent à gérer seuls le dépotoir». La collecte des ordures a commencé en octobre 1998. C’est le contingent finlandais qui a payé les salaires des ouvriers jusqu’au mois de décembre. En janvier dernier, les associations et les collectivités locales devaient prendre en charge le dépotoir et payer les salaires des employés. Le projet n’a pas abouti. Certains racontent que jusqu’à présent moukhtars et maires des dix villages se disputent la responsabilité du dépotoir. Il y a quelques semaines, des installations finlandaises ont été la cible d’actes de vandalisme. Cailloux et pierres ont été lancés sur les camions, le garage et la chambre du gardien du dépotoir. Le projet sera livré aux habitants des dix localités au printemps prochain. Parviendront-ils à gérer le dépotoir sans l’aide directe du contingent finlandais ?
Depuis l’arrivée du contingent finlandais de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul), le gouvernement d’Helsinki a financé plusieurs projets de développement au Liban-Sud, notamment, une clinique à Srifa (1983), une clinique à Taibé (1984), l’école Tom Kjällman à Dahr el-Sadoura (1988), un puits artésien à Kallawiyeh (1991-1992) et un puits artésien à...