ONG Solida fait état de nouvelles arrestations arbitraires à Beyrouth

Le mouvement franco-libanais Solida (Soutien aux Libanais détenus arbitrairement) a réclamé hier, de Paris, la libération immédiate de Mme Amal Ajjouri Freizy et de M. Hanna Kalakesh, arrêtés, selon le mouvement, par les services de sécurité libanais pour collaboration avec Israël. Solida a publié à ce sujet le communiqué suivant : «Le mouvement franco-libanais Solida (Soutien aux Libanais détenus arbitrairement) est vivement préoccupé des informations faisant état à nouveau d’arrestations arbitraires à Beyrouth par les forces armées libanaises. En effet, Mme Amal Ajjouri Freizy, mère de cinq enfants, et demeurant à Dekouané-Beyrouth, été arrêtée à son domicile par les services de sécurité libanais le 22 février 1999, accusée de collaboration avec Israël. Elle aurait ensuite été placée en détention au ministère de la Défense libanais. Il paraît très important de noter que cette personne est la sœur de M. Adel Khalaf Ajjouri, détenu illégalement en Syrie depuis le 5 mai 1990, également accusé de collaboration avec les Israéliens. Le mouvement Solida était d’ailleurs intervenu en juin 1998 en faveur de M. Ajjouri qui souffrirait de graves problèmes au dos et à l’estomac, nécessitant des interventions chirurgicales, et d’une importante baisse de la vue. Par ailleurs, le sergent libanais à la retraite, Hanna Kalakesh, père de 6 enfants, et habitant Sin el-Fil-Beyrouth, aurait également été arrêté à son domicile, sans mandat, par les services de sécurité libanais, et aussi accusé de collaboration avec les Israéliens. Solida proteste contre ces arrestations pour les raisons suivantes : l’accusation de collaboration avec l’ennemi israélien ne donne aucun droit aux services libanais d’arrêter des personnes sans mandat dans des conditions évoquant davantage un enlèvement qu’une arrestation légale. Par ailleurs, rappelons que cette accusation ne peut en aucun cas permettre aux forces armées syriennes d’intervenir en territoire libanais pour arrêter des personnes et encore moins de les transférer en territoire syrien ; la justice libanaise juge et condamne, en effet, chaque année, de nombreuses personnes accusées d’avoir commis ce crime....»