Israël se retire d'une réunion du comité de surveillance : délibérations ajournées

Le comité international de surveillance de la trêve au Liban-Sud a indiqué hier qu’il avait «ajourné» une réunion de laquelle s’est retirée la délégation israélienne. Dans un communiqué de presse, le président en exercice du comité, le général Le Mesre de Pas, a indiqué que «la réunion a été temporairement ajournée pour permettre à la délégation israélienne de consulter les autorités (israéliennes) et elle reprendra aussitôt que possible». La délégation israélienne s’était retirée de la réunion qui avait commencé le 18 mai pour protester contre le refus du Liban d’admettre sa responsabilité dans la mort de civils au Liban-Sud. «Les discussions sont parvenues à une impasse quand le gouvernement libanais a refusé de reconnaître sa responsabilité dans la mort de quatre civils libanais par l’explosion d’une bombe placée sur une route par le Hezbollah», a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne. «Les Libanais ont également refusé de condamner la mort d’une autre civile libanaise dans la zone de sécurité», occupée par Israël au Liban-Sud, a-t-il ajouté. Une source gouvernementale libanaise a rejeté hier dans une déclaration à l’AFP les «motivations» qui ont porté la délégation israélienne à se retirer de la réunion du comité international de surveillance de la trêve au Liban-Sud. «La délégation israélienne n’a pas apporté au cours de la réunion la preuve que les civils tués dans la région de Jezzine l’ont été par l’explosion d’un engin piégé posé par le Hezbollah, c’est pourquoi les motivations avancées ne sont pas valables», a indiqué la source gouvernementale qui a requis l’anonymat. Le comité formé des États-Unis, de la France, de la Syrie, d’Israël et du Liban était réuni depuis mardi à Naqoura au Liban-Sud, près de la frontière avec Israël, pour examiner 24 plaintes du Liban et d’Israël. Le 13 mai, cinq Libanais membres d’une même famille, dont quatre civils et un membre présumé de l’Armée du Liban-Sud (ALS), avaient été tués dans l’explosion d’un engin piégé au passage de leur véhicule banalisé dans la région de Jezzine, contrôlée par la milice alliée d’Israël. L’ALS et le Hezbollah se sont rejeté la responsabilité de cet incident.