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Actualités - CHRONOLOGIE

Or - Le marché déprimé par la vente prochaine d'une importante partie des stocks britanniques Le métal jaune a touché son plus bas niveau depuis vingt ans

L’or a touché son plus bas niveau depuis vingt ans mercredi à Londres, les menaces de relèvement des taux d’intérêt mardi par la Réserve fédérale (Fed) américaine plombant un marché déjà déprimé par la vente prochaine d’une importante partie des stocks britanniques. Les cours de l’once d’or ont été fixés à 272,85 dollars l’once mercredi matin sur le London Bullion Market, le marché des métaux précieux de Londres, soit leur plus bas niveau depuis le 30 mai 1979, ont indiqué les opérateurs. Le prix du métal jaune avait terminé mardi soir à 274,55 dollars. «En plus des ventes annoncées et des ventes potentielles (d’or) par les Banques centrales auxquelles nous allons probablement assister au cours des prochaines années, la Fed a décidé mardi de se positionner en faveur d’une hausse des taux ce qui soutient le dollar» et enfonce l’or, a observé Laurence Eagles, expert sur l’or à la maison de courtage londonienne GNI. Or, «une tendance à la hausse des taux d’intérêt est généralement perçue comme négative pour l’or car historiquement les investisseurs achètent de l’or quand il y a des pressions inflationnistes», a expliqué l’analyste. La Fed a laissé ses taux inchangés mardi soir mais prévenu qu’elle était désormais portée à relever les taux si les signes inflationnistes qui pointent à l’horizon se confirmaient. Cette nouvelle est venue accentuer la morosité sur un marché de l’or abattu depuis l’annonce le 7 mai par le Trésor britannique de la vente de 415 tonnes d’or de ses réserves sur les 715 tonnes qu’il possède actuellement, à partir de juillet. L’initiative britannique, qui a pris les investisseurs par surprise au début du mois, a renforcé «les craintes de nouvelles ventes officielles», a souligné Peter Richardson, directeur des recherches sur les matières premières à la banque Warburg Dillon Read, à Londres. En effet, d’autres ventes du secteur institutionnel menacent, comme celles du Fonds monétaire international ou de la Banque nationale suisse (BNS), attendues dans les prochains mois. Le FMI a fait part à la fin du mois d’avril de sa probable décision de vendre une partie de ses réserves en or pour financer l’aide aux pays les plus pauvres tandis que la BNS a prévu de son côté de se défaire de près de la moitié de son or pour financer le fonds de dédommagement aux victimes du nazisme. «Les Banques centrales envoient le signal clair que l’or n’est plus une matière intéressante à détenir», a affirmé Laurence Eagles. Face aux meilleures perspectives économiques mondiales, les investisseurs se détournent du métal jaune vers des valeurs plus rémunératrices telles que les devises, a observé l’expert de GNI. Dans ce contexte, il y a un «risque» que les cours de l’or fléchissent davantage en dessous de 270 dollars et même vers 260 dollars «car le sentiment du marché est très négatif», a jugé Peter Richardson de Warburg Dillon Read. La déprime de l’or est telle que les opérateurs ont à peine réagi aux déclarations faites mardi par le gouverneur de la Banque de France Jean-Claude Trichet affirmant que la Banque de France ne prévoit pas de ventes d’or, tout comme ses homologues américaine, allemande et italienne.
L’or a touché son plus bas niveau depuis vingt ans mercredi à Londres, les menaces de relèvement des taux d’intérêt mardi par la Réserve fédérale (Fed) américaine plombant un marché déjà déprimé par la vente prochaine d’une importante partie des stocks britanniques. Les cours de l’once d’or ont été fixés à 272,85 dollars l’once mercredi matin sur le...