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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël paraît impuissant face à la Résistance

Israël masquait hier son impuissance face aux coups redoublés de la Résistance au Liban-Sud en affichant sa volonté de riposte, après une série de raids aériens dont l’efficacité reste à prouver, rapporte l’AFP. L’aviation israélienne a mené 23 raids dimanche au Liban-Sud, dans l’est du pays et près de Beyrouth, sans faire de victime, en réponse aux coups sévères du Hezbollah qui ont culminé dimanche avec une attaque à l’explosif ayant tué le plus haut officier en poste au Liban, le général de brigade Erez Gerstein. Les commentateurs militaires en Israël étaient unanimes à considérer ces raids de représailles comme un pis aller pour une armée plus que jamais embourbée au Liban et estimer que le gouvernement, sous pression à moins de trois mois des élections, était incapable d’élaborer une stratégie cohérente. «La vérité c’est qu’Israël, comme d’autres nations confrontées à une guerilla, n’a pas de véritable option militaire au Liban», a déclaré à l’AFP le commentateur militaire du quotidien Haaretz, Amir Oren. «Si le Hezbollah ne réagit pas aux raids aériens par des tirs de roquettes contre des civils israéliens, Israël n’aura pas de prétexte pour lancer une opération d’envergure et la tension va rebaisser en attendant la prochaine crise», a souligné Amir Oren. Dans le cas contraire, le gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu a menacé d’opérations d’envergure au Liban. Mais selon M. Oren, elles n’auraient toutefois guère plus de chances d’aboutir que celles lancées en 1993 et 1996. L’opération militaire Raisins de la colère en avril 1996 s’était soldée par 175 morts libanais, presque tous civils, et un désastre médiatique pour l’État hébreu avec le massacre de 105 personnes dans une position de l’Onu, à Cana. Du moins le gouvernement travailliste de l’époque, qui menait des négociations de paix avec la Syrie, pouvait-il espérer pousser Damas à freiner le Hezbollah par une pression militaire au Liban, note le quotidien Yediot Aharonot. «Aujourd’hui, une telle opération n’aurait aucun objectif diplomatique et serait donc plus limitée», estime le journal. Le gouvernement Netanyahu refuse le principe, accepté par ses prédécesseurs, d’un retrait du plateau syrien du Golan en échange de la paix, de sorte que les négociations avec Damas sont bloquées depuis trois ans. Le ministre de la Sécurité intérieure Avigdor Kahalani a lancé l’idée d’attaques contre des infrastructures économiques au Liban. «Le jour où l’électricité sera coupée à Beyrouth, le gouvernement libanais et ses patrons syriens comprendront qu’il est dans leur intérêt de négocier avec nous un retrait du Liban», a déclaré M. Kahalani à la radio. Le Premier ministre avait affirmé dimanche qu’Israël frapperait de «plus en plus fort», mais il avait pris soin de souligner que l’État hébreu restait lié par les accords de cessez-le feu conclus au Liban après l’opération Raisins de la colère, en vue d’épargner les civils. Des responsables de sécurité israéliens, cités par la radio publique, ont affirmé qu’Israël ne cherchait pas l’escalade et que pour l’heure, le Hezbollah n’en avait pas donné de motif. Ils ont confirmé que l’attentat contre le général israélien ne violait pas les accords de cessez-le-feu et estimé qu’un bombardement qui a touché samedi le territoire israélien sans faire de victime pourrait n’avoir pas été effectué par le Hezbollah.
Israël masquait hier son impuissance face aux coups redoublés de la Résistance au Liban-Sud en affichant sa volonté de riposte, après une série de raids aériens dont l’efficacité reste à prouver, rapporte l’AFP. L’aviation israélienne a mené 23 raids dimanche au Liban-Sud, dans l’est du pays et près de Beyrouth, sans faire de victime, en réponse aux coups sévères du...