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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés religieuses - Le chef de l'Eglise maronite reçu à l'Elysée Sfeir à l'Orient Le Jour : la France est consciente de la valeur du Liban(photo)

Un dispositif protocolaire habituellement réservé aux chefs d’État a été mis en place au palais de l’Élysée à Paris pour accueillir hier le patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Le patriarche a été accueilli dans la cour d’honneur du palais présidentiel par une garde d’honneur et une batterie-fanfare. Des cavaliers de la garde républicaine avaient en outre été disposés en «V» sur le perron de l’Élysée. Le président Jacques Chirac est venu à la rencontre de Mgr Sfeir au pied des marches avant de poser en sa compagnie pour les photographes et les caméras de télévision. «L’accueil qui nous a été réservé signifie que le Liban n’est pas oublié, que la France est consciente de la valeur du Liban en tant qu’oasis de liberté», a déclaré à L’Orient-Le Jour le patriarche maronite joint au téléphone. «La situation au Liban a été examinée aussi bien sous l’aspect interne qu’externe et les points de vue étaient concordants», a-t-il ajouté. Le président Chirac a parlé des libertés, de la culture, de la francophonie, des moyens de fixer les Libanais à leur terre et de mettre un terme à l’émigration, a enchaîné le chef de l’Église maronite, en réponse à une question sur les sujets abordés avec le chef de l’État français. «Nous avons également évoqué la question de la présence sur le sol libanais d’armées étrangères, a encore affirmé le patriarche maronite. Mais il s’agit d’un tout. Il faut que le processus de paix avance pour qu’on puisse en parler». En recevant à l’Élysée Mgr Sfeir qui, s’agissant d’un chef d’église, a été accueilli avec les mêmes honneurs qu’un chef d’État, Jacques Chirac «a rappelé l’attachement de la France à l’intégrité territoriale, l’indépendance et la souveraineté du Liban», a rapporté pour sa part Mme Catherine Colonna, porte-parole du chef de l’État français. Il a également «réaffirmé son appui à un Liban uni, rassemblé, réconcilié, attaché à la démocratie et aux libertés», en même temps qu’il a «réitéré l’engagement de la France aux côtés du Liban dans son effort de reconstruction». « Casser l’engrenage de la violence » Mgr Sfeir, dont «l’autorité morale et spirituelle est unanimement respectée», a souligné le porte-parole français, effectue depuis samedi une «visite officielle et pastorale» de quatre jours en France. Jacques Chirac, qui l’a déjà rencontré à trois reprises, entretient des «contacts réguliers» avec lui et entendait «recueillir ses vues» sur les évolutions au Proche-Orient, ainsi que sur la situation au Liban, a ajouté Mme Colonna. Le chef de l’État français a également fait connaître au patriarche son sentiment sur la situation dans la région. Le président Chirac s’est montré «vivement préoccupé par le regain de tension» au Proche-Orient, et par «les risques graves que ce regain de tension fait peser sur les populations civiles», a indiqué Mme Colonna. «Il faut casser l’engrenage de la violence, en renouant dès maintenant le dialogue dans le cadre du groupe de surveillance pour le Liban-Sud (coprésidé par la France et les États-Unis), seul cadre agréé par toutes les parties», a insisté Mme Colonna, citant le président Chirac. La France, a-t-elle rappelé, a appelé les parties à «la plus grande retenue» et «est intervenue dans ce sens auprès de chacune des parties» dès dimanche. Le déjeuner à l’Élysée, auquel ont participé notamment le ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, ministre des Cultes, l’ancien Premier ministre Raymond Barre, l’ancien ministre de la Francophonie Alain Decaux, membre de l’Académie française, et le cardinal archevêque de Paris Jean-Parie Lustiger, a notamment porté sur le dialogue des cultures et des religions, a indiqué Mme Colonna. Le soir, le patriarche Sfeir a visité l’Institut du monde arabe (Ima). Il consacrera la journée d’aujourd’hui à des rencontres avec les représentants de la presse et sera de retour au Liban demain.
Un dispositif protocolaire habituellement réservé aux chefs d’État a été mis en place au palais de l’Élysée à Paris pour accueillir hier le patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Le patriarche a été accueilli dans la cour d’honneur du palais présidentiel par une garde d’honneur et une batterie-fanfare. Des cavaliers de la garde républicaine avaient en outre été disposés en...