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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Le numéro un des forces israéliennes dans la zone occupée tué par le Hezbollah Israël lance une série de ripostes sur terre, par mer, et dans les airs (photo)

Israël a commencé hier soir une série de «ripostes» aux attaques du Hezbollah en plusieurs points du territoire libanais, à la suite de la mort d’un général israélien, tué dans une opération du parti islamiste dans la zone occupée. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Moshé Arens et le chef d’état-major de l’armée, le général Shaoul Mofaz, ont annoncé que ces «ripostes sur terre, par mer et dans les airs» allaient continuer, du fait aussi selon eux de tirs de roquettes hier sur le nord de l’État hébreu. Ainsi, des avions israéliens ont effectué un raid hier soir sur des positions du Hezbollah à Baalbeck. Des chasseurs-bombardiers israéliens ont tiré des missiles air-sol à 20h25 sur une position du Hezbollah proche de l’hôpital gouvernemental, situé dans la partie résidentielle de la ville. Un porte-parole du Hezbollah a indiqué à l’AFP qu’une position du mouvement avait été touchée par un missile, sans faire de victimes. Seuls des vitres ont volé en éclats dans le voisinage, selon la même source. Les avions israéliens ont également effectué au moins onze raids contre la région de Tyr, et contre le massif de l’Iqlim el-Touffah, au Liban-Sud. Plus tard, de nouveaux raids israéliens ont visé des positions palestinennes à Naamé, les avions israéliens lançant deux missiles sur des positions du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP-commandement général). S’exprimant à la suite de ces raids, MM. Netanyahu et Arens ont annoncé que l’armée israélienne avait commencé des «ripostes» aux attaques du Hezbollah. Le général Mofaz annonçait pour sa part des attaques «sur terre, par mer et dans les airs». M. Netanyahu a déclaré : «Nous avons frappé et nous sommes prêts à frapper avec plus de force encore». «Nous avons frappé un QG du Hezbollah à Baalbeck en prenant bien soin de ne pas faire de victimes civiles. Ce coup est un indice de notre détermination», a ajouté le Premier ministre, lors d’une conférence de presse. «Ce ne sera pas notre dernière riposte», a renchéri M. Arens qui a accusé, avec M. Netanyahu, le Hezbollah d’avoir violé les accords de cessez-le-feu conclus en 1996, en tirant des roquettes dans la nuit de samedi à dimanche et en récidivant dimanche. «Nous ne cherchons pas une escalade, mais nous ne pouvons tolérer ces bombardements et la poursuite des pertes de nos militaires», a souligné M. Netanyahu, en référence à la mort d’un général, de deux soldats et d’un journaliste israéliens dans l’explosion d’une bombe dimanche au Liban-Sud. Le Premier ministre a réaffirmé qu’Israël était prêt à se retirer du Liban à condition d’obtenir des garanties concernant la sécurité de sa frontière nord. «Cette guerre provient de l’incapacité du gouvernement libanais à établir son contrôle sur le sud du pays», a estimé M. Netanyahu. En Israël, une source militaire citée par l’AFP a, par ailleurs, fait état de chutes d’obus ou de roquettes de type Katioucha tirés à partir du Liban sur le nord d’Israël, sans faire de victime. L’armée a ordonné aux civils de passer la nuit dans des abris, précise-t-on de même source. Les roquettes ont explosé au voisinage immédiat de la frontière, non loin de la côte méditerranéenne. Ils pourraient avoir visé des positions militaires israéliennes le long de la frontière. Auparavant dans la matinée, l’armée israélienne avait indiqué que deux roquettes tirées du Liban-Sud ont touché une localité israélienne près de la frontière libanaise, sans faire de victime. Les roquettes ont endommagé une maison et les lignes téléphoniques ont été coupées dans cette localité située dans la région dite du doigt de la Galilée. D’autres roquettes ont explosé dans des champs environnants. L’armée a ouvert une enquête sur les circonstances de ces tirs, a ajouté un porte-parole militaire. L’armée Itim citant des responsables militaires, a toutefois indiqué qu’il s’agissait sans doute «de tirs de terroristes qui visaient une position de l’armée israélienne située au Liban-Sud près de la frontière et non des localités israéliennes». L’agence a également souligné que dans le passé des roquettes qui visaient cette position dans la zone occupée, avaient atterri par erreur en territoire israélien. Le Liban a démenti que des roquettes aient été tirées vers Israël. «Il n’y a pas eu dimanche de roquettes tirées contre le nord d’Israël depuis le territoire libéré du Liban-Sud», a indiqué à l’AFP un responsable libanais. Selon ce responsable, «il s’agit d’informations montées de toutes pièces par Israël pour couvrir son embarras aux yeux de son opinion après la libération d’Arnoun». L’opération du Hezbollah Mais l’événement militaire le plus frappant de la journée aura été l’attaque lancée par le Hezbollah qui a tué le «numéro un» des forces israéliennes dans la zone occupée au Liban-Sud, le général Erez Gerstein. Il s’agit là de l’attaque la plus efficace contre un officier de ce rang depuis l’invasion israélienne de 1982. Au cours de l’attentat à l’explosif revendiqué par le parti islamiste, deux autres militaires, dont un officier, ont été tués, ainsi qu’un journaliste. Le général Gerstein (38 ans) assurait la liaison avec l’Armée du Liban-Sud (ALS), a-t-on précisé de sources des services de sécurité citées par l’AFP. C’était en fait «le numéro un territorial des forces israéliennes qui réside en zone occupée», a précisé à Beyrouth un expert militaire. C’est la première fois qu’un militaire israélien de ce rang est tué au Liban depuis la mort en 1982 du général Yekoutiel Adam lors d’un accrochage isolé au Liban-Sud durant l’opération Paix en Galilée qui avait amené les forces israéliennes jusqu’à Beyrouth. Dans une première réaction depuis la capitale jordanienne Amman, où il effectuait une visite, le Premier ministre israélien a déclaré qu’Israël «ne pouvait tolérer des attaques répétées sur son territoire et contre ses soldats» et «saurait comment riposter à ces attaques». Selon des services de sécurité, le Hezbollah a visé un «convoi de responsables de sécurité» israéliens qui circulait entre Marjayoun, où se trouve le quartier général militaire israélien au Liban-Sud, et Kawkaba, une localité plus à l’est. Une puissante bombe télécommandée a explosé peu avant 12h00 au passage du convoi, suivie 20 minutes plus tard d’une seconde explosion à l’arrivée de renforts israéliens, a-t-on précisé de même source. La Résistance islamique, branche armée du Hezbollah, a revendiqué l’attaque depuis Beyrouth. Peu après, les cinq points de passage reliant la zone occupée au reste du Liban ont été fermés, et l’aviation israélienne a bombardé le sud de la Békaa, également pilonnée par l’artillerie de l’État hébreu. Des chasseurs-bombardiers ont tiré vers 14h15 deux missiles air-sol sur Wadi Zellaya, un vallon adjacent à la bordure du secteur oriental de la zone occupée par Israël. L’artillerie israélienne a poursuivi, à un rythme soutenu, le pilonnage depuis la zone occupée, de cette région où s’étaient abattus auparavant plus de 150 obus en une heure, a ajouté la police, sans faire état de victime. Dans le même temps, des chasseurs-bombardiers et des hélicoptères israéliens survolaient la quasi-totalité du Liban-Sud à basse altitude.
Israël a commencé hier soir une série de «ripostes» aux attaques du Hezbollah en plusieurs points du territoire libanais, à la suite de la mort d’un général israélien, tué dans une opération du parti islamiste dans la zone occupée. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Moshé Arens et le chef d’état-major de l’armée, le...