Iran - Prochain objectif des partisans de Khatami : les législatives de l'an 2000 Les réformateurs dominent les municipales

Les réformateurs proches du président Mohammad Khatami ont largement dominé les élections municipales de vendredi en Iran, arrivant en tête à Téhéran comme dans la plupart des régions du pays face aux conservateurs, selon les premiers résultats publiés hier. Ces résultats confirment également la percée de plusieurs candidats de l’opposition islamique et libérale, alliés aux partisans de M. Khatami, autorisés à se présenter à une élection pour la première fois depuis près de vingt ans. Les femmes réalisent par ailleurs de bons résultats dans plusieurs villes comme à Bahar, une localité de la province de Hamédan (ouest), où trois candidates proches des réformateurs arrivent en tête. À Téhéran, principal enjeu du scrutin où réformateurs et conservateurs étaient en étroite rivalité, les partisans du chef de l’État et notamment le principal candidat réformateur, l’ancien ministre de l’Intérieur Abdollah Nouri, arrivent en tête, selon les premières indications disponibles. Outre M. Nouri, plusieurs autres partisans de M. Khatami, tels que Saïd Hajarian, ancien vice-ministre des Renseignements, Mohammad Ibrahim Asgharzadeh, un ancien responsable de la prise d’otages à l’ambassade des États-Unis lors de la révolution, Mohammad Atrianfar, ancien vice-ministre de l’Intérieur, et Mme Jamileh Kadivar, épouse du ministre de la Culture Ataollah Mohadjerani, arrivent également en tête. Cette élection municipale, la première du genre depuis la révolution islamique de 1979, répondait à la volonté du président Khatami de s’appuyer sur la société civile et le vote des Iraniens pour renforcer ses positions.