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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Parlement - La demande de levée de l'immunité transmise à la présidence du Conseil Najah Wakim déterminée à se battre jusqu'au bout

La procédure judiciaire suivie depuis que M. Abdallah Bitar, procureur général près la Cour d’appel de Beyrouth, a porté plainte contre le député Najah Wakim, suit son cours. Hier, le ministre de la Justice, M. Joseph Chaoul, a transmis la demande de levée de l’immunité du député à la présidence du Conseil afin qu’elle la présente à son tour à la présidence de la Chambre, conformément aux règles en vigueur. En attendant, le chef du Parlement, M. Nabih Berry, a évité de commenter l’affaire pendant que le principal concerné, M. Wakim, soulignait sa détermination à aller jusqu’au bout dans le processus déclenché par M. Bitar, tout en critiquant vivement, mais sans les nommer, des représentants du corps judiciaire. Maintenant que la demande de levée de l’immunité, présentée par le procureur général de la République Adnan Addoum, est parvenue à la présidence du Conseil, elle ne doit pas tarder, normalement, à être transmise au Parlement. Cité par ses visiteurs, M. Berry a indiqué qu’il la soumettra pour examen au bureau de la Chambre au cas où il la recevrait avant mardi. Il a aussi exprimé son respect pour l’immunité du Parlement et pour la justice. Le bureau de la Chambre, présidé par M. Berry, se réunit au début de chaque mois, note-t-on. Mais alors qu’une majorité parlementaire opposée à la levée de l’immunité dont bénéficie M. Wakim commence à se dégager, le député de Beyrouth a insisté pour que l’affaire suive son cours jusqu’au bout. M. Wakim a formulé cette requête devant le président de la Chambre à qui il a rendu visite dans la matinée. Dans une conférence de presse qu’il a ultérieurement tenue, le député de Beyrouth a déclaré avoir demandé au chef du Législatif d’accélérer la procédure permettant l’ouverture de ce qu’il a appelé le dossier de la magistrature. «Il faut aller jusqu’au bout dans cette affaire et je suis sûr que la fin sera en faveur de la justice», a-t-il dit. Propos déformés M. Wakim a indiqué qu’il «ignore ce qui s’est passé», laissant entendre que les propos qui lui ont valu d’être poursuivi par le juge Bitar ont été déformés. Il n’en demeure pas qu’il a demandé au magistrat, sans le nommer, de ne pas se rétracter. «Je demande à ceux qui ont déclenché la procédure judiciaire de la poursuivre et je les avertis que s’ils font marche arrière, je poursuivrai moi-même le processus. Je leur dis aussi qu’à la fin, c’est soit Najah Wakim qui sera en prison, soit ceux qui ont porté préjudice à la magistrature», a déclaré le député. M. Wakim s’est dit convaincu qu’«ils», en l’occurrence le juge Bitar, n’iront pas jusqu’au bout mais il a exprimé le souhait que le Parlement «entreprenne ce que le gouvernement n’a pas réalisé, au niveau de la réforme du corps judiciaire». Le député a rappelé dans ce cadre que le président Émile Lahoud avait insisté en premier lieu sur la réforme de la justice, dans son discours de prestation de serment. En réponse à une question, M. Wakim a affirmé qu’il n’a pas discuté avec le président de la Chambre de la demande de levée de son immunité, présentée par M. Élie Hobeika, ancien ministre des Ressources hydrauliques et électriques. M. Hobeika veut intenter un procès en diffamation contre le ministre à cause des informations qu’il a publiées à son sujet dans son livre, Les mains noires. «Nous n’avons débattu que de la requête du parquet», a précisé le député. «Je suis heureux de constater que certains parmi eux, se sont mis à la lecture, parce qu’à ma connaissance, “ils” ne lisaient pas. Sinon, “ils” auraient pris connaissance des accusations de vols et de corruption qu’échangeaient les pôles du pouvoir sous l’ancien régime. Le parquet aurait alors réagi. Mais maintenant qu’“ils” se sont mis à lire, je leur conseille de commencer par la Constitution», a déclaré, sarcastique, M. Wakim avant d’accuser «ces gens-là» d’avoir eux-mêmes déformé ces propos. «Qu’à cela ne tienne, a-t-il enchaîné, je reprends à mon compte les propos déformés. Nous serons tous devant la loi et nous verrons de quel côté la loi sera et ce que nous devrons tous faire pour la loi et pour la magistrature», a-t-il encore fait valoir. Le député a ensuite déploré le fait que le Conseil supérieur de la magistrature ait, «il y a quelque temps, exprimé sa solidarité avec un magistrat qui avait également porté plainte» contre lui. «J’étais surpris par cette prise de position dans la mesure où elle signifie que le Conseil a rendu son jugement dans une affaire qu’il n’a même pas étudiée», a-t-il conclu.
La procédure judiciaire suivie depuis que M. Abdallah Bitar, procureur général près la Cour d’appel de Beyrouth, a porté plainte contre le député Najah Wakim, suit son cours. Hier, le ministre de la Justice, M. Joseph Chaoul, a transmis la demande de levée de l’immunité du député à la présidence du Conseil afin qu’elle la présente à son tour à la présidence de la...