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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Irak - Sahhaf a remis à Lahoud un message de Saddam Hussein Le chef de la diplomatie irakienne éconduit par Berry (photo)

Au deuxième jour de sa visite à Beyrouth, le ministre irakien des Affaires étrangères Mohammad Saïd al-Sahhaf a été reçu hier par le chef de l’État Émile Lahoud, à qui il a remis un message du président irakien Saddam Hussein, mais il a été poliment éconduit par le président de la Chambre Nabih Berry, qui a annulé un entretien prévu avec lui, manifestement en raison des développements en Irak à la suite de l’assassinat vendredi du dignitaire chiite irakien, l’ayatollah Mohammad Sadek al-Sadr. M. Sahhaf, qui n’a fait aucune déclaration à sa sortie du palais de Baabda, doit en principe rencontrer aujourd’hui le chef du gouvernement Sélim Hoss puis tenir une conférence de presse pour exposer les résultats de sa visite, avant de quitter Beyrouth, dernière étape d’une tournée arabe entamée le 6 février. Ce périple, qui l’avait conduit auparavant successivement en Algérie, en Tunisie, au Maroc, en Libye, au Soudan, au Yémen, et en Syrie, visait à obtenir le soutien des pays arabes face aux attaques américano-britanniques contre l’Irak et pour la levée des sanctions internationales imposées à son pays depuis 1990. Arrivé dimanche à Beyrouth en provenance de Damas, le chef de la diplomatie irakienne s’était félicité que le Liban ait rejeté une demande des États-Unis de ne pas le recevoir et a condamné «l’attitude américaine contraire aux us et coutumes internationaux». Il avait aussi condamné l’assassinat de l’ayatollah Sadr et de ses fils, qui a suscité, selon des témoins, de sanglantes émeutes chiites à Bagdad et dans d’autres villes irakiennes durant le week-end. «C’est un crime abominable qui a atterré le pouvoir et le peuple irakiens car la victime était une personne bien aimée dans notre pays», avait déclaré M. Sahhaf. En dépit de ces déclarations, M. Berry a annulé la rencontre qu’il devait avoir avec lui, officiellement pour des raisons d’emploi de temps chargé. Cependant, on laisse clairement entendre dans les milieux officiels que le refus du chef du Parlement est lié au meurtre de l’ayatollah Sadr et aux émeutes qui ont suivi. Pour ce qui est de l’objectif de sa tournée, M. Sahhaf avait déclaré samedi à Damas, où il a été reçu notamment par le président syrien Hafez el-Assad qu’il existait des «désaccords» sur la première réunion que doit tenir prochainement le comité de suivi issu de la Ligue arabe et chargé d’œuvrer pour une levée des sanctions. «Il vaut mieux poursuivre les contacts afin d’éviter les erreurs qui seraient nuisibles pour tous et notamment pour l’Irak», avait-il dit. Le ministre irakien était déjà venu au Liban au début de 1998 malgré l’absence de relations diplomatiques entre les deux pays. Ces relations avaient été rompues par Beyrouth en 1994 à la suite de l’assassinat au Liban d’un opposant irakien de premier plan. À la faveur d’un début de rapprochement entre l’Irak et la Syrie, le Liban a procédé récemment à un échange de fonctionnaires avec Bagdad pour les affaires commerciales et consulaires.
Au deuxième jour de sa visite à Beyrouth, le ministre irakien des Affaires étrangères Mohammad Saïd al-Sahhaf a été reçu hier par le chef de l’État Émile Lahoud, à qui il a remis un message du président irakien Saddam Hussein, mais il a été poliment éconduit par le président de la Chambre Nabih Berry, qui a annulé un entretien prévu avec lui, manifestement en raison...