Hoss aujourd'hui au Caire

Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, quittera aujourd’hui Beyrouth pour Le Caire où il doit effectuer une visite officielle de quelques jours au cours de laquelle il rencontrera notamment le chef de l’État égyptien, M. Hosni Moubarak, son homologue égyptien M. Kamal Janzouri, le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Esmat Abdel Meguid, et nombre de responsables politiques et d’hommes d’affaires. Hier, dans une interview qu’il a accordée à l’agence d’information (égyptienne) du Moyen-Orient (Mena), le président Hoss a écarté l’hypothèse d’un remaniement ministériel. «Le gouvernement compte des politiciens chevronnés et remplit complètement son rôle politique», a-t-il dit. En réponse à une question, M. Hoss a par ailleurs affirmé n’avoir «aucun indice d’une prochaine agression israélienne d’envergure contre le Liban». Il a d’autre part estimé que «nous avons encore besoin de la présence de l’armée syrienne pour assurer notre stabilité intérieure». La 425, un droit sacré Le président Hoss a enfin exprimé le souhait d’effectuer prochainement une tournée dans plusieurs capitales arabes. Entre-temps, et dans une autre interview qu’il a accordée au quotidien égyptien al-Ahram, le président Hoss s’est félicité de l’état des relations libano-égyptiennes. M. Hoss a toutefois déploré le fait que «les grandes puissances n’ont pas aidé le Liban à obtenir l’application de la résolution 425 du Conseil de sécurité». «Cette résolution est notre droit et nous n’y renoncerons pas», a-t-il ajouté. Se déclarant «avec le principe du processus de paix au Moyen-Orient», M. Hoss a réaffirmé l’attachement du Liban à «la concomitance des volets syrien et libanais». Il a par ailleurs souligné que «la sécurité dans les régions qu’évacuerait Israël est une affaire libanaise» et mis l’accent sur «le droit du Liban à la résistance anti-israélienne» et sur «les réalisations» de la résistance. Sur le plan local, le chef du gouvernement a indiqué que «la réforme administrative se poursuit et nous sommes actuellement en contact avec des sources de financement extérieures pour assurer la réalisation de nouveaux projets». «Quant à la réforme politique, a dit le président du Conseil des ministres, il s’agit d’une opération de longue haleine qui devra aboutir à l’adoption d’une nouvelle loi électorale».