Affaire Ocalan - Mille activistes kurdes arrêtés à Diyarbakir Le PKK menace la Turquie de guerre totale

«Dorénavant, aucun responsable turc ne dormira tranquille chez lui, vous allez le voir très rapidement». Par ces mots, le PKK a annoncé hier son intention de passer à la guerre totale. Dans un communiqué, le Front national de libération du Kurdistan (ERNK), aile politique du PKK, a menacé «d’intensifier et d’étendre la guerre» contre la Turquie. «Le soutien à notre président signifie le renforcement de la guerre et de notre combat», poursuit le texte. Alors que les manifestations de ressortissants kurdes se poursuivaient à travers le monde pour la troisième journée consécutive, la Turquie procédait à l’arrestation d’un millier d’activistes kurdes et de défenseurs des droits de l’homme. Un millier de membres du Parti de la démocratie du peuple (Hadep, pro-kurde) et plusieurs dirigeants de l’Association turque des droits de l’homme (IHD) ont été arrêtés, pour la plupart, dans la région de Diyarbakir, capitale provinciale dans le Sud-Est, à majorité kurde. On ignore pour le moment où les personnes arrêtées ont été emmenées. Abdullah Öcalan a été capturé par un commando turc au Kenya lundi et amené mardi en Turquie. Son arrestation porte un coup considérable à son parti, qu’il menait d’une main de fer. Le PKK a lancé en 1984 une rébellion armée dans le sud-est de la Turquie pour la création d’un Kurdistan indépendant, qui a fait plus de 30 000 morts.