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Actualités - ANALYSE

Baabda annule des augmentations de traitement injustifiées

Faisant face avec assez de placidité à un déluge de critiques, les néo-loyalistes, forts du soutien des décideurs, annoncent que «le processus de réaménagement de la maison se poursuivra contre vents et marées». Et précisent que le chef de l’État a fait annuler certaines augmentations de salaires injustifiées consenties dernièrement à des cadres proéminents du service public. Ou encore promises pour octobre au personnel du Casino. Les néo-loyalistes ne parlent pas beaucoup de l’affaire d’Amman qui divise un peu leurs rangs. Mais certains d’entre eux, des ministres notamment, reconnaissent en privé qu’ils ne sont eux-mêmes pas du tout contents au sujet de cette incidence, comme à propos de certaines mesures prises à leur avis d’une façon tout à fait amateur, sans tenir compte d’aspects importants des problèmes abordés. Ils se hâtent cependant de préciser que jusqu’à nouvel ordre, ils ne tiendront en public que des discours politiquement corrects. Ajoutant qu’ils ne veulent pas mettre en péril la cohésion du pouvoir exécutif, soudé à les en croire par un même principe, un même souci : la transparence. Ils soutiennent que cette règle d’or pourra être vérifiée lorsque le gouvernement présentera son projet de budget, à travers des chiffres qui ne donneront lieu, selon eux, à aucune équivoque, alors que ce n’était pas le cas les années précédentes. Et à ce propos justement, un modéré plutôt neutre doute pour sa part que «le souci de transparence, qui est tout à l’honneur de la nouvelle équipe, porte le ministère des Finances à révéler les vraies données budgétaires ou à rendre publique une véritable estimation prévisionnelle du déficit budgétaire. Car si le gouvernement devait avouer que ce déficit risque de friser ou de dépasser les 60 %, ce serait la catastrophe. L’intérêt national et le devoir d’État limitent en réalité fortement ce luxe qu’est la transparence. Et il n’est déjà pas très transparent de la part d’un gouvernement, quel qu’il soit, de prétendre ne rien cacher à l’opinion publique. Il est forcé de le faire et s’il dit le contraire, il énonce une contrevérité». Ceci étant, le nouveau pouvoir se dit résolu à juguler le gaspillage, la gabegie, la corruption et à comprimer les dépenses improductives dans le secteur public. Il veut déférer devant les tribunaux, disent ses proches, «tout élément qui aura tripoté des fonds publics». Ce à quoi un opposant répond sobrement : «Qu’est-ce qu’il attend et pourquoi en limogeant des gens , ce qui ne peut se faire sans de graves raisons, n’a-t-il pas en même temps engagé des poursuites judiciaires? Où est la logique de tout cela ?». Mais au-delà des querelles de courants ou des controverses, une source informée révèle que «de grosses magouilles ont été mises au jour dans un certain nombre de secteurs. Au nom des quotas de partage et de soi-disant équilibres politiques à respecter, on avait par le passé permis des arrangements aux termes desquels de très gros fonds se sont retrouvés dans les poches de certains, au lieu de se déverser dans les caisses du Trésor. Le pouvoir ne veut pas en faire un scandale tonitruant, pour des considérations de stabilité politique, mais il entend agir discrètement pour que l’État récupère ce qui lui a été littéralement volé». Cette même source souligne que «parallèlement, des questions vont être posées au sujet des fonds évaporés ou du manque à gagner pour l’État dans des institutions comme la MEA, le Casino du Liban, le port, l’Intra et ses filiales, le Conseil du Sud, la Caisse des déplacés, le CDR. De plus une enquête est ouverte sur des caisses noires supervisées par des responsables eux-mêmes couverts par un grand. Ces caisses noires étaient alimentées par de gras pots-de-vin fournis par des adjudicataires divers, ainsi que par un vrai racket imposé à des entrepreneurs désireux de décrocher un contrat public».
Faisant face avec assez de placidité à un déluge de critiques, les néo-loyalistes, forts du soutien des décideurs, annoncent que «le processus de réaménagement de la maison se poursuivra contre vents et marées». Et précisent que le chef de l’État a fait annuler certaines augmentations de salaires injustifiées consenties dernièrement à des cadres proéminents du service public. Ou...