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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Jordanie - Réactions mitigées des milieux présidentiels Hoss a présenté ses condoléances à Abdallah (photo)

Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a pris l’avion, hier après-midi, pour Amman, où il a présenté ses condoléances au roi Abdallah et à la reine Nour. Le voyage en Jordanie a été décidé au cours d’une réunion matinale et tous les ministres dont les passeports étaient prêts et les agendas libres ont été invités à se joindre à la délégation. Le président du Conseil, M. Sélim Hoss, a pris l’avion à 16h30 pour Amman, accompagné des ministres MM. Anouar el-Khalil, Michel Moussa, Karam Karam, Sleiman Traboulsi et Nagib Mikati, ainsi que de Zafer el-Hassan, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, du général Yéhia Raad, directeur général du Haut comité des secours, du secrétaire général du conseil supérieur de défense, le général Hussein Abdel Khalek, de l’ambassadeur Yéhia Mahmassani, du président de la Fédération des agences de presse arabe Rafic Chélala, du directeur général de la présidence du Conseil, M. Hicham Chaar, des conseillers du président Hoss, Hikmat Abou Zeid et Ahmed Toufic Tabbarah, du directeur de Cabinet du président Hoss Ghazi Mirza et d’une délégation de représentants de la presse. Avant son départ, le président Hoss a fait une courte déclaration dans laquelle il a expliqué qu’il aurait dû, normalement, participer aux obsèques du roi Hussein, mais qu’il en a été empêché en raison de sa présence en visite officielle en Arabie séoudite et de ses engagements là-bas. Rentré au Liban en début de soirée, le chef du gouvernement a affirmé qu’il avait reçu l’assurance du nouveau monarque jordanien que son pays se tenait aux côtés du Liban dans la défense de ses justes revendications. La reine Nour, pour sa part, a exprimé à la délégation tout l’amour que portait le souverain disparu au Liban et à son peuple. La veille, le président de la République et le chef du gouvernement s’étaient rendus à l’ambassade de Jordanie au Liban, où ils avaient signé le registre des condoléances. Le chef de l’État y avait présenté ses condoléances «en son nom et au nom du peuple libanais». Malgré les nombreuses voix qui s’élèvent pour relever l’impair, le palais présidentiel refuse toujours d’admettre que l’absence du président Émile Lahoud aux obsèques du roi Hussein de Jordanie pourrait être le résultat d’une malencontreuse erreur de jugement. Bien au contraire, on laisse entendre dans les cercles proches de la première magistrature que les critiques adressées par l’opposition au président Lahoud ne sont que des tentatives de camoufler, par anticipation, des scandales financiers dont certains ont commencé à être rendus publics. Les milieux de la présidence estiment que les remarques que les milieux parlementaires commencent à faire au sujet de la manière dont la réforme administrative a été amorcée et se poursuit sont la preuve que les choses avancent dans la bonne direction. Même le président du Conseil, M. Sélim Hoss, n’est pas ménagé. Ainsi, on ne manque pas de relever, dans les milieux de la présidence, que le voyage de ce dernier en Jordanie, pour y présenter ses condoléances au roi Abdallah, est une sorte de manquement au devoir de solidarité que se doivent les membres de l’Exécutif. Selon les milieux cités, ce voyage se présente trop comme un rattrapage ou la réparation d’une erreur. Or le chef de l’État continue de croire que le Liban n’a rien à se reprocher et a fait son devoir, en envoyant une délégation conduite par le vice-président du Conseil, M. Michel Murr, à Amman, puis en signant le registre des condoléances à l’ambassade de Jordanie. Était-il si difficile que le président du Conseil interrompe son voyage en Arabie séoudite et se rende à Amman ? se demande-t-on également dans les cercles présidentiels. En fait, ajoutent les cercles cités, si le président Lahoud ne pense pas qu’il était nécessaire de se rendre à Amman, ce n’est pas pour des causes contingentes, mais parce qu’il jette sur la communauté internationale un regard sceptique, celui d’un homme objectif qui mesure l’importance des hommes et des États à l’aide effective que ces derniers ont apportée à la prospérité ou à l’indépendance du Liban. Un regard dont toute flatterie et toute hypocrisie sont absentes. Bien plus que la bienveillance de tel ou tel, enchaîne-t-on de même source, ce dont le général Lahoud se soucie avant tout, c’est le bien-être de la population et de l’édifice interne, économique, social, administratif, constitutionnel. Pour le président Lahoud, cet édifice interne passe avant la course aux investissements. L’édifice social et humain, pour le général Lahoud, est non moins important que les réalisations matérielles. C’est sur ce point-là que l’effort de transparence doit se porter.
Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a pris l’avion, hier après-midi, pour Amman, où il a présenté ses condoléances au roi Abdallah et à la reine Nour. Le voyage en Jordanie a été décidé au cours d’une réunion matinale et tous les ministres dont les passeports étaient prêts et les agendas libres ont été invités à se joindre à la délégation. Le président du...