Destitution Dernier duel avant le vote

Les «procureurs» ont prononcé hier leur ultime réquisitoire au procès du président Bill Clinton, tandis que les sénateurs, conscients que les voix n’y sont pas pour voter la destitution, s’activaient en coulisses pour trouver une autre sanction. «Cette crise constitutionnelle a été causée par William Jefferson Clinton et personne d’autre», a lancé James Sensenbrenner, un des 13 «procureurs» nommés par la Chambre des représentants pour conduire le procès. «Ce procès n’a rien à voir avec sa liaison avec Monica Lewinsky. Il s’agit du parjure et de l’entrave à la justice dont il s’est rendu coupable» dans le but d’entraver la procédure judiciaire intentée contre lui pour harcèlement sexuel, par une ancienne employée de l’Arkansas, Paula Jones, a-t-il ajouté. L’avocat de Bill Clinton, Charles Ruff, a tenté quant à lui de démonter les accusations des «procureurs» républicains, affirmant que la procédure en cours tenait plus «de la vengeance» et «d’objectifs partisans» que d’une recherche de la justice. Le verdict – un vote sur chacun des deux «articles» de destitution – pourrait intervenir jeudi ou au plus tard vendredi.