Sécurité Prochaine conférence arabe à Beyrouth sur les mines antipersonnel

Le Liban s’apprête à accueillir, jeudi prochain 11 février, une conférence informelle d’experts arabes consacrée au danger des mines antipersonnel, a-t-on indiqué hier de source diplomatique. 21 pays arabes participeront à cette conférence de 48 heures, organisée par le département pour le renforcement de la prévention contre les dangers des mines à l’université de Balamand, avec la collaboration de l’armée libanaise. Outre les experts, prendront part à la conférence des représentants d’organisations gouvernementales arabes et de ministères concernés par la question des mines antipersonnel, ainsi que des ONG internationales, comme l’Unicef et le Comité international de la Croix-Rouge, et des associations arabes et libanaises. Le programme de la conférence, qui sera tenue au siège de l’Unesco à Beyrouth, comportera notamment l’exposé de la situation sur le terrain dans les pays arabes, les campagnes de sensibilisation autour de ce thème et la prise en charge des victimes d’accidents dus aux mines. Hier, la conférence a été au centre d’un entretien au palais Bustros entre le directeur des Affaires politiques au ministère des Affaires étrangères Samir Khoury et une délégation, de l’agence spécialisée des Nations unies pour la lutte contre les mines antipersonnel. Le chef de la délégation, Wolfgang Hirsch, a indiqué par la suite à la presse que ses collaborateurs et lui-même effectuaient actuellement une tournée d’évaluation dans les pays concernés par la question des mines. Il est à noter que le Liban ne s’est pas joint au traité international d’interdiction des mines antipersonnel, conclu en décembre 1997 à Montréal, en raison de l’état de guerre persistant au Liban-Sud, où les belligérants ont fréquemment recours à la pose de mines. Cette pratique est actuellement dénoncée avec vigueur dans le monde entier en raison notamment du fait qu’elle cause surtout des victimes civiles.