Développement - Entre régionalisme et mondialisation Série d'activités de l'Escwa pour son vingt-cinquième anniversaire(photo)

La Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (Escwa) célèbre cette année son vingt-cinquième anniversaire. À cette occasion, l’organisme onusien dépendant de l’Ecosoc (Conseil économique et social des Nations unies) prépare plusieurs activités. Dans une interview accordée à L’Orient-Le Jour, le Dr Hazem Béblaoui, secrétaire exécutif de l’Escwa et secrétaire général adjoint des Nations unies, a présenté les activités prévues pour marquer les célébrations de ce 25e anniversaire. Il a également évoqué la coordination entre l’Escwa et d’autres organisations non onusiennes, tels que la Ligue arabe et les pays du partenariat euro-méditerranéen. Regroupant 12 pays arabes ainsi que l’Autorité palestinienne, l’Escwa œuvre, par le biais de ses comités spécialisés et ses sessions ministérielles, tenues tous les deux ans, à promouvoir la coopération entre les pays de la région. Le Dr Béblaoui souligne que «depuis trois ans, un mécanisme de coordination a été mis en place entre les commissions régionales des Nations unies et d’autres organismes régionaux». Et de citer en exemple la Commission économique pour l’Afrique (Eca) qui coopère avec l’Organisation de l’unité africaine (OUA). L’Escwa coopère avec la Ligue arabe (notamment sur le plan social) et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). La commission onusienne mène des actions concrètes, et ceci en accordant une assistance technique – dans différents domaines – tels que l’énergie, l’environnement, la technologie et l’agriculture. «Les experts de l’Escwa effectuent un travail sur mesure en fonction des besoins des pays concernés», indique le Dr Béblaoui. Les pays de l’Escwa appartiennent également à d’autres regroupements, notamment le CCG, la Ligue arabe, l’espace francophone, le partenariat euro-méditerranéen. Pour le secrétaire exécutif de la commission, ces appartenances multiples ne sont pas incompatibles. Il note à ce propos qu’il «ne faut pas oublier que le régionalisme est le lien qui existe entre l’État nation et la mondialisation». Cependant, cette notion de région peut être très variée, d’où «la nécessité d’accepter plusieurs appartenances régionales», déclare-t-il. «De plus, poursuit-il, l’existence d’une autre organisation n’est pas incompatible avec la présence de la commission onusienne». Un pays de la région peut donc faire partie de l’Escwa, être membre de la Ligue arabe et appartenir à l’espace francophone. Les activités à venir Le vingt-cinquième anniversaire de l’Escwa sera célébré en mai prochain à la maison des Nations unies, place Riad el-Solh, en présence de la vice-secrétaire générale des Nations unies, Mme Louise Fréchette. Cette célébration coïncidera avec la session ministérielle de l’Escwa, qui se tiendra, elle aussi, à Beyrouth au cours du mois de mai. À cette occasion, les pays arabes pourraient adopter une charte commune relative aux droits de l’homme. Le Dr Béblaoui déclare que «les pays de la région doivent adopter une position commune sur divers sujets afin d’avoir une vision de développement commune, dans le contexte actuel de globalisation». Et de poursuivre que «cette position commune doit, certes, être conforme aux principes défendus par les Nations unies». Pour son jubilé d’argent, la commission régionale a programmé plusieurs activités. Au cours du premier trimestre, des sessions des comités du transport, du développement social, de la technologie et des statistiques se tiendront à Beyrouth. Durant le deuxième trimestre, un groupe d’experts ainsi que le comité des ressources hydrauliques tiendront des réunions sur les questions de l’eau dans la région (du 20 au 24 avril). Au cours du troisième trimestre, des experts se réuniront pour discuter la question des politiques de peuplement adoptées dans les pays de l’Escwa. Les trois derniers mois de l’année seront axés sur l’aménagement urbain et d’autres sujets tels que le développement économique de la région et les défis auxquels les pays arabes seront confrontés dans la prochaine décennie.