Harb souhaite que le processus d'assainissement s'achève au plus vite Hoss : le gouvernement déterminé à maintenir le secret bancaire (photo)

Le Premier ministre Sélim Hoss a réaffirmé hier que son gouvernement était déterminé à maintenir le secret bancaire au Liban. «Toutes les rumeurs concernant des pressions visant à abolir ce secret sont exagérées», a-t-il ajouté. Quant aux nominations qui devraient être effectuées aujourd’hui, M. Hoss a refusé «d’anticiper sur les décisions du Conseil des ministres». Vite achever le train de réformes enclenché par le gouvernement. Tel est d’autre part le vœu formulé par le député Boutros Harb, un allié du Premier ministre. Reçu au Grand Sérail par le chef du gouvernement, M. Harb a estimé dans ce cadre que plus on tarde à clore ce dossier, plus le processus «crée un climat de confusion susceptible de nuire aux réformes elles-mêmes». Par ailleurs, le député a dénoncé «la campagne de diffamation» dirigée contre le gouvernement. «Nous avons examiné les moyens d’y faire face dans l’intérêt du pays et des Libanais», a-t-il dit avant de poursuivre : «Ces attaques contre le pouvoir sont anormales dans la mesure où le Cabinet n’a même pas deux mois d’existence». À la question de savoir si le Conseil des ministres allait procéder aujourd’hui à de nouvelles nominations, M. Harb a répondu : «Naturellement. J’espère aussi que le gouvernement ira de l’avant dans cette opération afin qu’il puisse se consacrer au règlement des problèmes politiques, financiers, économiques et judiciaires du pays». Selon le député, le Cabinet Hoss a hérité de nombreux problèmes légués par celui de M. Hariri. Il a cité comme exemple la pollution de l’eau dans le mohafazat du Nord ; pollution à laquelle les autorités ont commencé à remédier en donnant des instructions au Haut comité de secours pour assurer l’eau potable dans la région, a précisé M. Harb. Celui-ci a en outre indiqué que les commissions parlementaires mixtes avaient approuvé l’octroi d’un crédit de 125 millions de dollars en vue de résoudre définitivement ce problème. Le cas de Jezzine Le Premier ministre Hoss avait reçu auparavant l’ancien député Edmond Rizk qui a notamment insisté sur la prise en charge de la sécurité à Jezzine par les autorités légales. Pour M. Rizk, Jezzine pose un problème humanitaire requérant une intervention rapide de l’État libanais. Selon lui, les épreuves que subissent les habitants de la région sont innombrables d’autant plus que la voie de passage de Kfarfalous reste fermée. L’ancien député de Jezzine a déclaré dans ce contexte : «Nous voulons que l’État libanais assume complètement ses responsabilités dans la région». Le président Hoss s’est engagé à se pencher sérieusement sur le problème, a encore indiqué M. Rizk. Par ailleurs, le chef du gouvernement s’est entretenu avec le cheikh akl druze p.i., Bahjat Ghaïth, qui a réitéré son appui au pouvoir, à sa sortie du Grand Sérail. Se félicitant des réformes entreprises jusqu’à présent au sein de l’administration, cheikh Ghaïth a ajouté : «Le peuple demande encore plus de réformes ainsi que la restitution des fonds du Trésor spoliés. Il faut lutter contre la corruption, mettre un terme au gaspillage des deniers publics et se pencher sur les difficultés socio-économiques du pays», a-t-il dit.