Monicagate - Les procureurs ont interrogé l'ami du président Le Sénat cherche une porte de sortie(photo)

Conscients que les voix n’y sont pas pour chasser Bill Clinton de la Maison-Blanche, les sénateurs américains qui ont entendu hier la déposition de Vernon Jordan, l’ami personnel du président américain, cherchent désormais désespérément la meilleure façon d’achever le procès, d’autant plus que la principale intéressée, en l’occurrence Monica Lewinsky, a fait savoir que les avocats de la Maison-Blanche lui ont présenté des excuses de la part du président. Trois hypothèses sont à l’étude : L’acquittement pur et simple: porté par la logique arithmétique (il n’y aura pas 67 voix pour condamner le président) mais insupportable aux républicains, malades à l’idée d’un président exonéré et triomphant. Même les démocrates n’y sont pas favorables, la plupart estimant que Clinton doit être puni d’une façon ou d’une autre pour avoir menti au pays et à la justice. L’ajournement du procès sans vote: c’est la proposition mise sur la table lundi par le sénateur républicain de l’Utah Orrin Hatch, selon lequel cet ajournement «refuserait au président l’acquittement», tout en avalisant pour l’Histoire sa mise en accusation par la Chambre des représentants. Pour M. Hatch cette solution permettrait «la condamnation la plus grave (...) dans le contexte actuel». La réprimande: la punition souhaitée par l’immense majorité des démocrates (les républicains jugeant prématuré d’en parler), qui pourrait intervenir après le vote de destitution, sans obligatoirement accuser M. Clinton d’un délit précis. Certains experts et sénateurs la trouvent tout autant anticonstitutionnelle que le double vote.