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Actualités - REPORTAGES

Rencontre - Dania : du bonheur plein le coeur et de la musique plein la tête

Franche et fraîche, Dania s’est forgée un nom avec son prénom. Elle a une voix modulée et elle chante avec autant de talent les chansons calmes, tristes que les chansons rythmées, le rock. Elle se donne complètement, elle danse et – une chose importante – elle rit souvent. On a l’impression que ça lui fait vraiment plaisir de chanter. Elle fait passer tous ses sentiments à travers ses chansons mais aussi à travers ce qu’elle dit. Ambiance festive et «dancefloor». À sa manière, Dania porte toute l’ambition d’une musique du monde typée sans exagération, internationale sans fadeur. Sur une voix de crooneuse des sables, on navigue entre toc et exotisme, mais de qualité : la sophistication kitsch des airs orientaux mariés aux rythmes électroniques d’inspiration européenne séduit dans l’élégiaque – sentiments exacerbés, romantisme et désespoir. Elle a fait ses débuts de professionnelle sur une chaîne locale. Remarquée par des producteurs de Channel V, elle reçoit une offre de travail à Dubaï. Elle devient ainsi, en 1995, la première VJ (Visual disc-jockey) femme dans le monde arabe. Début 1998, changement de fréquence : désormais, dans le cadre de la Abou Dhabi TV, elle présente une émission musicale qui s’intitule Zoom. L’audimat monte en flèche. On lui propose alors une seconde émission de variétés intitulée Millenium. En parallèle à sa carrière télévisée, elle sort sa première chanson Yalla night 1996. Succès immédiat. Yalla Bina figure en tête d’un album de compilation qui regroupe les Best arabian nights party in the world ever. En 1997, Virgin records lance son premier album Dania, qui comporte 9 chansons dont le tube Fiesta. Ce CD enregistre 50 000 ventes. De ce fait, Dania entre de plain-pied dans le cercle des chanteurs professionnels. Trois ans et quelque 50 000 CD vendus, Dania revient avec un second opus Dania II. «Le numéro 2 est un clin d’œil à l’an 2000», note-t-elle dans un rire. Entre-temps, Dania n’a pas lézardé. Loin de là. Forger sa voix, se familiariser avec la scène. Elle a chanté aux côtés des «Vengaboys» dans un concert à Dubaï et des «911» à Bahraïn. Et, au bout du compte, un métier en béton et un sens du public que rien, jamais, ne saurait prendre en défaut. Si bien qu’à la première chance à saisir, à la première perche tendue, c’est avec une aisance déconcertante qu’elle se retrouvera propulsée sur la scène. Depuis, ayant élargi sa palette d’auteurs et pris un peu de recul par rapport à l’ivresse soudaine que procure le succès, elle continue de s’affirmer, en toute sérénité. Son nouvel album mêle la «délicatesse mélodique et la sophistication technique» de la musique orientale avec le son de la dance-music occidentale. Cet album reflète, selon elle, ce qu’on entend aujourd’hui au Caire, au Liban ou à Damas, et met au diapason le chaabi (musique populaire égyptienne) et la techno-pop orientale de night-clubs. Le résultat : chaabi et jeel côtoient techno et Drum & Bass. Dania chante en arabe sur cet album, mais elle est aussi à l’aise en anglais, quand elle donne la réplique au «boyz band» 911. Quant à ses textes, ils se nourrissent de rêves ancestraux et d’émotions intemporelles. Quant à savoir si elle va se produire prochainement sur scène locale, elle se contente de souligner qu’on pourra déjà la voir dans son nouveau vidéo-clip qui passe actuellement sur les chaînes télévisées. Le clip en question, Ya Leyl, a été «mis en scène» par l’ irakien Badr Qazabard dans un style mystico-oriental inspiré de l’ Andalousie. En dépit de son allure délurée, Dania est une chanteuse qui se prend au sérieux.
Franche et fraîche, Dania s’est forgée un nom avec son prénom. Elle a une voix modulée et elle chante avec autant de talent les chansons calmes, tristes que les chansons rythmées, le rock. Elle se donne complètement, elle danse et – une chose importante – elle rit souvent. On a l’impression que ça lui fait vraiment plaisir de chanter. Elle fait passer tous ses sentiments à travers...