Syrie-Israël - Assad demeure inflexible concernant le Golan Védrine pessimiste : pas de reprise rapide des négociations(photo)

Le chef de la diplomatie française Hubert Védrine a exclu hier une reprise dans un proche avenir des négociations de paix israélo-syriennes suspendues depuis 1996, au terme de ses entretiens à Damas. «Les conditions d’une reprise de négociation directe entre Israël et la Syrie ne sont pas encore réunies», a déclaré aux journalistes M. Védrine après un entretien de près de deux heures avec le président syrien Hafez el-Assad. De son côté, M. Assad s’est montré inflexible et réaffirmé la disposition de son pays à ne reprendre les négociations qu’au point où elles s’étaient arrêtées en février 1996. La Syrie affirme que le gouvernement Rabin avait promis explicitement de se retirer du plateau du Golan jusqu’aux lignes du 4 juin 1967, avant la suspension des négociations. «Nous souhaitons vivement qu’Israël et les Syriens (...) aboutissent à une solution, mais je dois dire qu’aujourd’hui ce n’est pas encore le cas», a encore dit M. Védrine. Le chef du Quai d’Orsay, qui a également rencontré son homologue syrien Farouk el-Chareh, a par ailleurs affirmé que les problèmes de l’occupation israélienne du plateau syrien du Golan et du Liban-Sud étaient «liés». Aujourd’hui, tous les protagonistes, ainsi que les parrains du processus de paix reconnaissent que les deux volets syrien et libanais sont intimement liés, et que seuls des progrès dans les négociations avec Damas peuvent permettre un retrait dans les meilleures conditions du Liban.