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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Destination forcée : Ras Nakoura au lieu de l'Italie Des immigrés clandestins abandonnés en haut mer (photo)

Le Liban a prouvé une fois de plus sa qualité de «terre d’accueil» en recueillant hier les passagers d’un bateau abandonné par son équipage , qui dérivait au large de ses côtes méridionales. Intercepté par une vedette israélienne, le navire a été remorqué vers le port de Ras Nakoura, où les Casques bleus de la Finul ont pris en charge ses passagers, qu’ils ont installés provisoirement dans des tentes. Les miliciens de l’ALS ont servi aux naufragés affamés de la nourriture et ont fait venir un médecin pour les ausculter. Les passagers ont affirmé à leurs sauveteurs qu’ils avaient été embarqués en Grèce il y a une vingtaine de jours et qu’ils devaient se rendre clandestinement en Italie. Selon les passagers, au nombre de 72, dont trois femmes, tous des ressortissants de pays d’Asie, le capitaine du navire a quitté le bateau après que le moteur eut brûlé au deuxième jour du voyage et a embarqué à bord d’un autre navire en promettant de revenir avec un autre moteur. Le capitaine, ont poursuivi ces passagers, parlait l’arabe avec différents accents, libanais, syrien et palestinien, et un peu d’anglais. Il n’a plus donné signe de vie depuis 18 jours, et le navire est allé à la dérive jusqu’à ce que la marine israélienne le remorque au port de Naqoura, sur le littoral de la zone occupée par l’État hébreu au Liban-Sud. Les passagers – de nationalités irakienne, égyptienne, indienne, srilankaise, iranienne, algérienne, ainsi que des Kurdes – ont affirmé avoir payé entre 2 000 et 4 000 dollars au capitaine du bateau pour le voyage et l’entrée clandestine en Italie. Mazen Sani, un Irakien de 26 ans, affirme avoir payé 4 000 dollars au capitaine. «J’ai appris par la suite que la plupart des passagers ont payé la moitié de cette somme. J’ai été royalement roulé», fulmine-t-il. À l’instar de Mazen Sani, de nombreux passagers ont exprimé la crainte d’avoir été victimes d’une vaste escroquerie, d’autant que le capitaine est parti avec les passeports. Alam, un Indien d’une trentaine d’années, a affirmé avoir rencontré dimanche un compatriote, un officier du contingent indien de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui lui a promis de l’aide. «J’appelle l’Onu au secours car nous sommes démunis et avons été escroqués», a-t-il dit. Affamés et fatigués, les 72 passagers ont été pris en charge dimanche par l’Armée du Liban-Sud, qui les a installés dans une grande salle du port de Naqoura. «Trois personnes ont été placées sous perfusion car leur situation est assez grave», selon un médecin. Le bateau, amarré près de la jetée de Nakoura, est en très mauvais état et des boîtes de conserve de pois chiche et de fève, de marque libanaise, jonchent le quai. Un porte-parole militaire israélien a indiqué dimanche que la marine israélienne avait remorqué samedi, au large de la zone occupée, le bateau avec quelque 70 passagers à bord, qui avait été abandonné par son équipage. Le navire avait été découvert dans la nuit de vendredi à samedi par une vedette israélienne de type Dvora, qui avait fourni de l’eau aux passagers en détresse.
Le Liban a prouvé une fois de plus sa qualité de «terre d’accueil» en recueillant hier les passagers d’un bateau abandonné par son équipage , qui dérivait au large de ses côtes méridionales. Intercepté par une vedette israélienne, le navire a été remorqué vers le port de Ras Nakoura, où les Casques bleus de la Finul ont pris en charge ses passagers, qu’ils ont...